Haas va enfin pouvoir compter sur des évolutions significatives à Montréal. Les recevoir est une chose, les faire fonctionner en est toutefois une autre. De là vient toute l’importance des premiers tours de piste avec ces nouvelles pièces en essais libres, comme le décrit Kevin Magnussen.
« En EL1, nous allons faire du roulage consacré à l’aérodynamique pour obtenir des données grâce à nos capteurs aérodynamiques, et vérifier la corrélation entre la voiture réelle, la CFD et la soufflerie. Nous n’allons rien faire d’inhabituel. Nous allons faire comme nous procédons toujours en EL1. »
Il faudra également que le Danois arrive enfin à maîtriser les hypertendres, après avoir souffert avec eux à Monaco.
« Les hypertendres sont un bon pneu, cependant à Monaco, ils étaient encore trop durs pour cette piste. J’espère qu’à Montréal ce sera un peu plus facile de les faire fonctionner. Il y a de plus longues lignes droites pour que les charges exercées sur ces pneus soient plus importantes. »
La température de piste sera sans doute une autre donnée essentielle, toujours dans l’optique de faire fonctionner les pneus.
« Il ne faisait pas particulièrement chaud à Monaco, le temps était en fait normal. Le tarmac était aux environs de 40 degrés. On retrouve parfois la même température à Montréal. Ce ne sera pas tellement un facteur considérable à prendre en compte » relativise néanmoins Kevin Magnussen.
Comme son coéquipier Romain Grosjean, Kevin Magnussen confirme que Haas n’a heureusement « pas de problèmes avec les freins », qui sont fortement sollicités à Montréal. De quoi aborder le rendez-vous québécois avec confiance… Kevin Magnussen apprécie-t-il d’ailleurs ce tracé ?
« Il y a beaucoup de virages formidables. Le plus célèbre est la dernière chicane, et c’est aussi probablement le virage le plus difficile. Il y a beaucoup plus de pression quand vous arrivez à la chicane puisque c’est le dernier virage. Vous avez déjà presque fini votre tour, et si vous êtes sur un bon tour, il y a plus de pression sur ce dernier virage. Si vous n’avez pas fait un tour parfait, vous pouvez au contraire essayer de vous rattraper sur cette dernière chicane. Mais si vous êtes sur un bon tour, vous pourriez choisir de ne pas prendre autant de risques dans cette chicane. Donc c’est une partie du tracé vraiment intéressante. »
« Les virages 3 et 4… c’est aussi une chicane vraiment technique. Vous avez certains virages sur le circuit dans lesquels vous passez pas mal sur les vibreurs, et c’est aussi technique. »
« Il y a certains bons endroits pour dépasser, avec les longues lignes droites. Généralement cela offre une course très intéressante. »
« C’est une piste à faible vitesse [du point de vue des virages] avec beaucoup de chicanes et de grosses zones de freinage. Le circuit est parfois bosselé, mais il y a de bonnes opportunités pour dépasser. »