Pastor Maldonado avait l’étiquette de pilote payant qui lui collait à la peau depuis le début de l’année dernière. S’il est vrai qu’il est largement soutenu par PDVSA, à hauteur de presque 40 millions d’euros à l’année, il a néanmoins démontré toute sa valeur dimanche à Barcelone.
Pour Toto Wolff, actionnaire de Williams, Maldonado a fait plus que taire les critiques à son encontre. "Faire taire les critiques, c’est du langage diplomatique. Je pense qu’il leur a fermé la gueule avec sa performance en Espagne," lance l’Autrichien à Autosport.
"J’ai déjà dit plusieurs fois que l’environnement économique en sport automobile avait changé. Si vous voulez être en GP2, vous avez besoin d’un million d’euros alors les pilotes qui y sont ne sont pas seulement rapides et talentueux mais ils ont aussi été capables d’attirer des partenaires. Pastor y est très bien arrivé, comme beaucoup d’autres. Alors oublions ces mots "pilote payant" parce qu’il va falloir s’habituer à cette situation dans le futur," explique Wolff.
Reste à voir maintenant si Williams et Maldonado peuvent continuer sur cette lancée. Pour Toto Wolff, l’erreur de Melbourne a provoqué un déclic.
"Tout est question d’apprentissage et Pastor a appris une leçon très dure à Melbourne (lorsqu’il a abandonné dans le dernier tour, ndlr). Il y a beaucoup pensé avant la course de Barcelone, quand nous avons parlé de stratégie. Il ne s’est pas mis trop de pression et ne s’est pas focalisé à sortir du premier tour en tête malgré sa pole. Il s’est dit qu’il était là pour marquer des points. Ensuite il a fait un sans faute, son ingénieur de course l’a très bien aidé avec ses pneus."