Le Grand Prix d’Espagne est particulier pour vous…
Très certainement, particulièrement parce qu’on y voit beaucoup de Vénézuéliens, que c’est la première course de l’année en Europe et, bien sûr, parce que c’est super d’y avoir gagné. Avec un peu de chance, nous signerons un bon résultat ici et j’inscrirai quelques points !
Parlez-nous du circuit de Catalogne.
Dans l’ensemble, c’est un tracé difficile pour les voitures, les pilotes et les écuries parce que tout le monde connaît si bien le circuit qu’il faut se battre pour chaque millième de seconde. Barcelone est spéciale parce qu’il y a une énorme communauté vénézuélienne pas loin et que ma langue maternelle est l’espagnol. J’espère donc voir beaucoup de drapeaux et beaucoup de soutien comme d’habitude. Le circuit m’a souvent souri et la victoire en 2012 en est le meilleur souvenir. Nous allons pour commencer tâcher de nous qualifier dans les 10 premiers et puis ce sera une course difficile pour les pneus avec beaucoup d’arrêts aux stands et de stratégie.
Quel sera votre objectif cette année ?
Gagner ! Le but est de toujours tirer 100% de la voiture, de savoir que nous avons signé le meilleur résultat possible. Une victoire n’est peut-être pas encore à notre portée mais nous pouvons sans aucun doute décrocher de bons points.
Comment jugez-vous vos quatre premières courses de la saison ?
Ce fut un début compliqué. Ça n’a pas été facile d’être heurté par d’autres pilotes en Australie puis en Malaisie ! Mais ces deux courses ont tout de même apporté leur lot d’enseignements et nous ont permis de rebondir en Chine. Nous sommes plus proches de nos rivaux au championnat et notre rythme s’est significativement amélioré. Et ce n’est pas fini.
Comment évalueriez-vous la Lotus E23 Hybrid en ce premier quart de saison ?
C’est une bonne voiture, nous avons senti son potentiel immédiatement. Il y a toujours des éléments à améliorer mais ça se présente très bien. Rien à voir avec la E22, l’amélioration est incomparable. Ce n’est pas qu’une question de moteur, le châssis fonctionne aussi bien mieux.
Vous avez effectué des séances dans le simulateur à Enstone, quelle importance cela revêt-il pour vous et la préparation de l’équipe ?
C’est primordial. Nous commençons par une réunion où nous comparons les séances de simulateur avec la course que nous venons de boucler afin de nous assurer que les informations que nous retirons de la simulation sont les plus précises possibles. Si ce n’est pas le cas, nous tâchons de la rendre plus réaliste, et si ça va, nous passons aux tests prévus pour les courses suivantes.
Quels sont vos souvenirs de votre victoire de 2012 ?
Ce fut un jour fantastique dans ma carrière, une course solide et une victoire devant Fernando Alonso pour sa course à domicile. Nous l’avons vraiment méritée parce que nous l’avons obtenue au mérite après avoir résisté à la pression de Ferrari pendant tout le Grand Prix. Les gens oublient que nous n’étions pas parmi les dix premiers le vendredi, mais après, tout a été comme sur des roulettes. Je me suis qualifié en deuxième position mais me suis élancé de la pole après la disqualification de Lewis Hamilton, et dès lors j’ai su qu’il y avait une chance pour que nous remportions la course. Je me sentais calme et prêt à gagner. Ce week-end, après le 17e temps lors de la première séance d’essais, montre pourquoi il ne faut jamais abandonner en Formule 1. Cette victoire m’a aussi donné confiance parce que ma première année en F1 avait été difficile. Mais dès que la voiture a été compétitive j’étais là, à me battre avec les meilleurs. Ma mentalité a changé et c’est ce qui me fait maintenant avancer quand les temps sont durs.