Pastor Maldonado a reconnu que son association avec Lotus Renault avait vraiment mal démarré. La E22 et le moteur français ne sont pas compétitifs et le Vénézuélien se retrouve donc plongé cette saison dans une situation similaire à celle de Williams... l’an dernier, lorsque l’équipe de Grove peinait à accrocher le moindre petit point.
"Vraiment mauvaise cette saison," reconnait-il. "Il est difficile de dire mieux puisque j’ai même eu du mal à pouvoir courir certaines courses tant nous avons eu de problèmes, notamment de moteur."
"Bien entendu, Lotus n’a pas fait la meilleure voiture mais je pense qu’elle est assez bonne. Quand nous n’avons pas de problèmes nous nous battons pour le top 10 et avec de bonnes équipes. Mais cette saison est vraiment plombée par la fiabilité notamment."
Maldonado s’en prend un peu plus à Renault.
"Il n’y a pas que la fiabilité, il y a aussi la puissance. Nous n’en avons pas. Nous ne pouvons même pas nous motiver pour la course suivante quand nous abandonnons. C’est très, très difficile quand il faut se battre sur les deux tableaux : fiabilité et puissance. Et comme nous manquons cruellement de vitesse de pointe, nous ne pouvons même pas nous défendre face aux pilotes qui veulent nous dépasser."
Le Vénézuélien affirmait il y a quelques jours ne pas regretter d’avoir quitté Williams.
"Non, toujours pas. Et tout le monde savait que le moteur Mercedes nous ferait faire un bond en avant en 2014. Williams a toujours eu de bonnes voitures. Je ne pense pas qu’ils aient fait un saut prodigieux en termes d’aérodynamique mais cela a progressé. Et le Mercedes fait aujourd’hui la différence. Je ne pense pas qu’ils aient la 2ème meilleure voiture comme ils le clament."
Si Maldonado admet qu’il n’a pas encore pu soigner sa réputation concernant son comportement en course, il admet que le label de pilote payant s’est estompé.
"On n’en parle plus, cela a changé, notamment après ma victoire en Espagne il y a deux ans. Certainement parce que jamais auparavant un pilote dit payant n’avait gagné ou était même monté sur un podium avec une petite équipe. Moi je le vois autrement : j’ai un sponsor (PDVSA), c’est clair. Mais ce sponsor noue des liens avec l’équipe. Ce n’est pas moi qui finance le baquet. C’est d’ailleurs la même chose pour Alonso avec Santander et peut-être Hamilton avec Blackberry."
Quoi qu’il arrive, Maldonado conclut avec une note d’optimisme.
"Parfois cela va bien, parfois pas. Malheureusement je vis deux années difficiles à la suite mais si c’est un passage obligé avant que cela se passe mieux, j’espère que la roue tournera rapidement. J’espère avoir une bonne voiture et un bon moteur l’an prochain pour prouver mon potentiel, que je peux gagner. C’est tout ce que je désire."