Patron de Force India, Vijay Mallya a droit de cité lors des réunions du Groupe Stratégie, qui comprend Ferrari, Mercedes, McLaren, Red Bull et Williams en plus de l’écurie indienne. Mais sa voix n’est que trop rarement prise en compte, comme il l’affirme au site officiel de la F1.
« De nos jours, ce sont les équipes qui dirigent la Formule 1, par le biais du Groupe Stratégie : elles discutent des règlements, de la répartition des revenus, etc. La F1 est l’une des seules disciplines où les équipes ont autant de pouvoir sur sa gestion. Dans tous les autres sports, il y a un promoteur, la FOM, et un régulateur, la FIA. Les deux décident des règles et en informent les équipes. Il faut alors s’y plier pour participer au championnat. »
« La F1 est trop démocratique. Certaines équipes du Groupe Stratégie sont inflexibles et ne cherchent qu’à protéger leurs intérêts. Nous devons donc faire avec ce que le Groupe Stratégie décide, ce qui revient à dire que nous devons suivre les directives des grosses écuries. Nous avons nos propres opinions et le faisons savoir, mais nous sommes écrasés par le pouvoir décisionnaire des quatre grandes équipes. »
Mallya fait également part de sa vision de la Formule 1 idéale.
« Il faudrait tout d’abord se concentrer sur le divertissement et l’expansion du sport, avec plus de fans, de spectateurs et téléspectateurs : les revenus s’en trouveraient augmentés. Ensuite, il faudrait que les coûts soient supportables pour tout le monde afin que petites et grandes équipes puissent survivre confortablement et se battre sereinement en piste. C’est aussi très malheureux de perdre certains Grands Prix, comme l’Allemagne cette année, alors même que nous avons des pilotes allemands de haute volée. »
On parle souvent de réduire les coûts des technologies employées en Formule 1, mais qu’en est-il du salaire des pilotes ?
« Ils n’ont jamais été évoqués lors de nos discussions, encore moins au sein du Groupe Stratégie. Chaque équipe a toujours traité le salaire de ses pilotes et les aspects marketing séparément de l’écriture des règles. Quelles qu’aient été les mesures discutées, elles portaient toutes sur les coûts de développement et de fonctionnement des voitures. Mais finalement, qui peut dire qu’un pilote qui demande 100 millions est bien meilleur qu’un autre payé seulement 5 millions ? Je ne parviens pas à voir la logique là-dedans, ça ne relève pas de mes compétences ! »