Sergio Marchionne, le président de Ferrari, n’a pas passé un bon week-end en Chine.
Cela avait déjà commencé hier lorsqu’il disait que "nos pilotes semblent avoir commis des erreurs, sans cela nous serions sur la première ligne. Les pilotes n’ont pas été parfaits dans quelques virages et ils le savent. J’ai évoqué cela avec eux."
Marchionne sait que "Ferrari n’a pas encore les moyens de se permettre ce genre d’erreurs pour viser le titre".
Il a rencontré Niki Lauda, un vieil ami de Ferrari, qui est aujourd’hui directeur non exécutif de son rival principal, l’équipe Mercedes.
"Niki m’a raconté que le moteur Mercedes avait fait 8.000 kilomètres sur le banc sans rencontrer le moindre problème, mais hier ils ont eu des problèmes. C’est un sport qui me plaît, c’est fantastique, mais je suis moins content lorsque nous arrivons à la deuxième place ou que nous cassons un moteur. Cela étant dit, nous savons à quel point ce défi est difficile à relever."
"Je dois dire cependant que nous sommes sur la bonne voie," ajoute l’Italien. "Nous nous sommes fixés des objectifs très ambitieux, mais nous devons apprendre cette toute nouvelle monoplace et lorsque cela se passe parfois un peu moins bien, c’est compréhensible. Quoi qu’il en soit, nous aurions pu gagner en Australie et je suis donc satisfait des progrès réalisés."
"Il nous reste encore beaucoup à faire, notre programme de développement est très important. Il faut aussi tenir compte du fait que pendant ce temps, on ne se croise pas les bras chez Mercedes et il est donc illusoire de penser que nous pourrons les battre facilement."
Samedi, en qualifications, il y avait une Red Bull devant les deux Ferrari alors que c’est un moteur de la Scuderia que l’équipe de Daniel Ricciardo attendait et non un Renault.
"Si nous leur avions donné notre moteur, nous aurions fait une énorme erreur. Cela étant dit, ils n’auraient jamais dû nous devancer sur la grille, ce qui confirme nos erreurs de samedi."