Mark Webber, ancien pensionnaire de Red Bull Racing en F1, fait son retour aux 24 heures du Mans.
L’Australien est réaliste sur ses chances cette année, mais il croit dur-comme-fer qu’un jour il rejoindra Maurice Trintignant, Graham Hill, Bruce McLaren et Jochen Rindt dans le club très fermé des pilotes qui ont remporté le Grand Prix de Monaco et les 24 Heures du Mans…
Comme il le confie à Red Bull dans l’interview ci-dessous, il adore sa nouvelle vie !
On t’a toujours connu fan de Porsche. Tu as eu droit à de nouveaux jouets de fonction ou tu te sers toujours de ceux que tu avais déjà au garage ?
Je suis très chanceux ! J’ai reçu une Turbo S, et c’est une très bonne 911. C’est une voiture de tourisme phénoménale, que tu sois sur les petites routes ou l’autoroute. Elle est géniale. Discrète mais très performante. Bien sûr, j’ai toujours celle que j’avais en tant que client, aussi…
Comment ça se passe, la routine de l’entraînement ? Le régime est un peu moins intense ?
Oui, les vieilles habitudes ont la vie dure. Je suis toujours assez discipliné avec mon entraînement. Je n’ai pas d’inquiétude sur ma condition physique pour piloter dans cette catégorie. C’est plus l’entraînement mental qui est important.
Tu manges de vrais repas, alors ?
Eh… Oui ! Mais je veux rester léger quand même. Ça fait partie de mes priorités. J’étais très, très léger lors des six dernières années de ma carrière en F1. Tout le monde disait que j’avais pas l’air bien, mais c’était le seul moyen de rester compétitif. J’avais quand même 9 kilos de plus que ce que j’aurais dû, mais je ne pouvais plus perdre de poids.
L’esprit en Endurance a changé pendant que tu n’y a plus couru ?
C’est moi qui ai changé. La dernière fois que j’y avais couru, j’étais jeune et j’avais beaucoup de pression, pour prouver aux autres et à moi-même. Aujourd’hui je suis là pour contribuer à emmener le team vers l’avant et profiter de mon expérience au volant. Travailler avec les autres pilotes, c’est bien. C’est une dynamique différente pour moi aujourd’hui – mais j’ai toujours besoin de me sentir performant.
La F1 te manque ? Au Grand Prix de Monaco, ça n’était pas bizarre de ne pas être sur la grille ?
Il y a des circuits qui me manqueront jusqu’à la fin de mes jours, et j’ai toujours apprécié de piloter à Monaco. Mais on ne peut pas faire ça toute une vie. Je pense que j’ai eu un timing parfait. L’Endurance est en progression, et la F1, pour moi, n’est plus ce qu’elle était. C’est toujours le pinacle du sport automobile, mais j’ai eu ma carrière et j’ai apprécié. J’ai rencontré des gens fantastiques. Oui, parfois ça me manque de piloter une F1, mais pas longtemps. Je n’ai aucun regret.
On te verra dans le paddock de la F1 cette année ?
Je serai peut-être sur quelques courses, comme Mitch Evans court en GP2 et que je travaille avec lui. Donc j’irai le voir. Ce sera mon principal focus en-dehors de mon propre pilotage. Nous parlons constamment et voyons comment nous pouvons l’améliorer en tant que pilote. Il y a beaucoup à transmettre dans l’expérience, des petits trucs sur chaque circuit à ce qu’il faut savoir en-dehors de la piste.
Avec tout ça, tu as encore du temps pour en profiter toi-même ?
Oh, je ne suis plus aussi occupé que je l’étais, et j’ai aussi quelques autres choses sur le radar. En plus de Porsche, je fais toujours des trucs marrants avec Red Bull, et je voyage. C’est pas pareil que voyager d’une course à l’autre. Oui, j’ai trouvé un bon équilibre.