Helmut Marko n’est pas que le tout-puissant responsable de la filière des jeunes pilotes de Red Bull. L’influence de l’Autrichien dépasse Toro Rosso et on le voit ainsi régulièrement dans le garage Red Bull en pleine course, discuter avec Christian Horner.
De l’intérieur, Helmut Marko a pu vivre une saison contrastée pour Red Bull : si le début de saison a été moyen, l’écurie autrichienne a ensuite continuellement rattrapé son retard.
« Le début de la saison n’était pas bon » confirme Marko. « Nous avions des problèmes de corrélation qui nous ont forcé à commencer la saison avec un châssis qui n’était pas compétitif. Nous avons pu changer cela au départ de la saison européenne à Barcelone, et à partir de Budapest, je dirais que nous avions le châssis compétitif que nous voulions. J’irais même plus loin : parfois, nous avions un châssis remarquable ! Du côté du moteur, et ce n’est pas un secret, nous avons eu beaucoup de problèmes de fiabilité, qui ont empêché Renault de mener des développements supplémentaires. »
« Du côté de nos pilotes, Daniel Ricciardo a un peu souffert durant la première moitié de la saison mais s’est ensuite adapté. Il avait alors, parfois, la même vitesse que Max Verstappen – et il était même plus rapide à quelques occasions. Mon verdict, c’est que les deux pilotes ont bien progressé par rapport à la saison dernière. Ils se sont poussés l’un l’autre pour franchir une étape et j’espère que l’an prochain, ils seront au sommet ! »
« Si l’on parle des circonstances, ou disons de la chance… nous avons eu plus de 10 abandons. Ce record inhabituel parle pour lui-même. Sans cela, nous aurions été significativement mieux classés dans les deux championnats. Nous aurions été probablement 2e au classement des constructeurs. »
L’heure du bilan étant achevée, la place est désormais aux prédictions et perspectives. Helmut Marko pense-t-il que Red Bull pourra se hisser au niveau de Mercedes et Ferrari dès le début de la saison prochaine ? L’Autrichien ne craint-il pas que Renault avantage davantage son écurie d’usine ou son nouveau client prestigieux, McLaren ?
« Jusqu’à présent Renault a toujours été honnête avec nous. Et nous avons appris de nos échecs de 2017. Nous n’arriverons pas à Barcelone avec un châssis non-compétitif ! Nous avons changé notre agenda, notre approche des tests hivernaux. La F1 est une compétition, et pour être meilleur il faut travailler plus dur. De toute façon, ce devrait être mieux si nous avons un moteur plus fiable, et si nous avons plus de chevaux : du coup, nous devrions être plus proches de Mercedes. Ce sera une saison excitante, pour sûr. »