Red Bull va certainement continuer à mettre la pression sur Mercedes concernant le domaine du moteur. Aucun accord n’ayant pu être trouvé pour le dégel partiel du développement des moteurs en cours de saison 2015, les regards se tournent désormais vers 2016 puisqu’il n’y a plus besoin de l’unanimité pour faire passer des changements de règles (avant le 30 juin).
"L’an prochain, tout continuera normalement selon les règles établis. Nous ne demandons aucune faveur à Mercedes, nous allons faire avec ce que le règlement permet. Nous espérons avoir une progression raisonnable en termes de performance. Nous savons déjà que nous ne pourrons rattraper Mercedes mais nous voulons en être plus proches," explique Helmut Marko, le conseiller au sport automobile de Red Bull.
"Mais pour 2016, tout est ouvert. Comme Christian (Horner) l’a dit à Abu Dhabi, nous voulons un moteur moins cher et moins compliqué. Il ne satisfait que les ingénieurs. Il nous faut un moteur de course, qui fasse du bruit et qui reste contrôlé par le pilote."
Marko prend l’argument des coûts pour tenter d’installer ses idées dans les têtes.
"Nous tablons sur une réduction des coûts de plus de 50%. Nous pourrions utiliser un V6 avec un 2ème turbo et le bruit pourrait ainsi revenir. Avec un KERS standardisé, nous sommes bien sur une économie de 50%."
L’Autrichien sait qu’un nouveau moteur pourrait remettre Renault dans la course mais ce n’est pas selon lui son plan.
"Nous devons penser de manière globale. Les audiences de la F1 ont baissé, l’intérêt qui est porté à notre sport également. Ces moteurs ne sont malheureusement pas un bon développement pour la F1. Cela a prouvé ce que la technologie en F1 pouvait faire mais il faut, à moyen terme, retrouver un moteur de course."