Depuis le début de la saison 2017, beaucoup de figures du paddock saluent les changements en Formule 1 qui ont été effectués, que ce soit par le nouveau règlement technique ou par Liberty Media.
Mais Helmut Marko n´est pas vraiment satisfait et trouve qu´il y a encore de nombreuses choses à améliorer pour offrir un spectacle digne de ce nom.
Pour l´Autrichien, malgré les changements opérés par le nouveau règlement technique de 2017, la F1 n´est toujours pas assez extrême.
« Les pilotes ont eu certains problèmes avec le cou lors des tests à Barcelone, mais ce n´est pas assez brutal. Si les moteurs pouvaient d´un seul coup faire 1.200 chevaux, cela aurait l´air de tout autre chose » lance le consultant de Red Bull.
Flavio Briatore a formulé l´idée que les Grands Prix deviennent plus courts, car, pour lui, des courses trop longues font retomber l´attention du spectateur. Marko est contre ce genre de proposition.
« Je ne crois pas que ce soit une bonne chose. Je trouve même que les courses doivent devenir encore plus dures » affirme-t-il.
« Quand la difficulté physique est plus grande, alors des erreurs sont commises. On a pris de mauvaises décisions. Pourquoi avoir besoin d´une direction assistée ? Ce sont des sportifs bien payés… »
Marko dénonce le manque de logique et les différences pratiques qu´il y a sur les différents circuits. D´un côté sur les circuits urbains, il n´y a aucune marge d´erreur et les pilotes passent à quelques millimètres des rails de sécurité, alors que sur le Red Bull Ring, la FIA exige des zones de dégagement gigantesques.
« Comment pouvons-nous rouler à Monte-Carlo ou à Singapour sans voies de dégagement ? Et pourquoi ces courses sont si populaires ? Parce que les spectateurs peuvent voir depuis les tribunes l´intérieur du cockpit. Mais si jamais tu changes quoi que ce soit dans un virage sur d´autres circuits, des calculs sont faits et les zones de dégagement deviennent encore plus grandes. Les spectateurs se trouvent donc encore plus loin. »
L´Autrichien critique aussi férocement les pneus, dont la gestion difficile rend les courses moins excitantes.
« Il ne faut pas qu´il y ait tout le temps des dépassements, mais qu´une course comme celle de Sotchi se déroule comme une procession, alors que Vettel était significativement plus rapide, cela n´est plus possible. C´est juste parce qu´on ne peut pas doubler – on ne peut pas passer les autres parce qu´on ruine alors les pneus. »
Pourtant, il attendait cette année autre chose de la part de Pirelli, qui avait annoncé des gommes qui ne devait plus surchauffer aussi facilement que celles de l´an dernier.
« La promesse n´a pas été tenue et les problèmes sont les mêmes qu´auparavant, en dehors du fait que les voitures sont plus larges. »