Le consultant pour le sport automobile de Red Bull, Helmut Marko, était l’invité de la chaine autrichienne Servus TV (qui appartient à la marque de boissons énergisantes) pour revenir sur le départ de Daniel Ricciardo et le recrutement de Pierre Gasly à sa place.
L’Autrichien admet ne toujours pas comprendre la décision prise par Ricciardo de rejoindre Renault F1.
"Je ne comprends pas et c’est aussi une situation très étrange d’une certaine façon. Les négociations ont été difficiles mais le mercredi avant le Grand Prix d’Autriche nous avions trouvé un accord après 2 heures de discussions. Durant le Grand Prix ensuite, nous avons renégocié certaines choses."
"En Hongrie, il a dit à Dietrich Mateschitz (le grand patron de Red Bull) qu’il était OK avec ce qu’on lui proposait. Il me l’a dit aussi et il voulait signer son contrat le 31 juillet, après les essais privés. Mais il ne l’a pas fait."
"Le jeudi, il m’a appelé et m’a dit qu’il rejoignait Renault. Je ne peux que présumer qu’il ne croyait peut-être pas au projet que nous avons avec Honda. Ou que Renault lui a offert beaucoup d’argent."
"Je pense que ce sera difficile pour lui de faire beaucoup de ’shoey’ dans un avenir proche avec Renault," ajoute Marko en guise de tacle.
Marko est toutefois déçu de l’avoir perdu.
"Il m’a dit qu’il voulait changer d’air après 10 ans chez nous, dans notre programme. Je peux le comprendre mais c’est dommage parce qu’il a été l’un de nos meilleurs pilotes. Ses dépassements sont géniaux, ils sortent de n’importe où et les autres pilotes ne comprennent rien !"
C’est donc Gasly qui a été promu.
"Pierre est dans sa 2e année en F1, il lui manque donc de l’expérience. Mais du côté de la vitesse pure, notamment en qualifications, il est très proche de Max (Verstappen). C’est l’une de ses forces. Nous pensons qu’il sera à l’aise dans son nouveau rôle d’ici le milieu de la prochaine saison."
Il n’était pas question de regarder ailleurs selon Marko. Alonso n’était pas une option comme l’avait dit Christian Horner.
"Alonso était sur notre liste en 2007 ou 2008. Mais ses demandes étaient énormes à l’époque déjà. Mais quand vous voyez son historique chez McLaren et Ferrari, il a toujours fait son one-man show. Il n’y a pas de place chez nous."
Reste à savoir qui va piloter pour Toro Rosso en 2019.
"Nous évaluons nos options, nous espérons pouvoir en dire plus d’ici à Monza."