La relation entre Helmut Marko, consultant de Red Bull et superviseur du projet de la marque en F1, et Mark Webber, son pilote jusqu’en 2013, a souvent été houleuse. Les tensions ont atteint leur paroxysme en 2012 après une interview de Marko dans laquelle il n’épargnait pas l’Australien, mais il s’en défend aujourd’hui.
"Concernant Mark, c’était une mauvaise interprétation" explique-t-il. "Je ne voulais pas être méchant. Je me rappelle qu’on m’a demandé pourquoi [Sebastian] Vettel était champion et pourquoi Mark ne l’était pas."
"J’ai essayé d’expliquer la différence et je n’ai énuméré que des faits. J’ai dit ce que je pensais, et je l’ai dit pour aider, pour aider les gens à trouver des solutions."
Ces commentaires ont alors donné l’impression que Marko privilégiait Vettel, ce qui arrivait deux ans après les affaires d’Istanbul et Silverstone 2010, et un an avant l’affaire du ’Multi 21’ en Malaisie.
"Toutes ces circonstances étaient ce que j’essayais d’exprimer, et le magazine a pensé que c’était contre Mark, mais ce n’était pas le cas. Les pilotes sont traités de la même manière chez nous. Je ne pense pas que ce serait pris comme une critique contre Mark."
"J’ai dit que s’il avait été capable de garder son niveau de performance sur la saison complète, il aurait été champion. Mark avait déjà une bonne réputation. On disait toujours qu’avec une bonne voiture, il serait champion. Mais quand la bonne voiture est arrivée, elle est arrivée avec Vettel. Cela a du être très compliqué pour Mark."
Marko assume toutefois la difficulté du programme Red Bull, dont la dernière victime en date se nomme Daniil Kvyat, lâché en fin de saison dernière après une saison et demie de purgatoire chez Toro Rosso, sans succès.
"Il faut trouver une solution. Malheureusement, cela signifie que si les résultats ne sont pas là, il faut mettre un terme à la coopération. Quand je courais, nous devions compter sur nous-mêmes."
"Regardez tous les pilotes avec qui nous avons arrêté de collaborer et qui ont réussi après. Tous avaient un certain talent et une certaine vitesse, mais ils ne travaillaient pas assez, c’était le problème."