Les présentations des monoplaces qui disputeront le championnat de Formule 1 2014 ont débuté hier, et déjà de nombreuses questions font surface quant à l’attention qui a été portée à la fois aux performances mais aussi à la fiabilité des V6 et à leur intégration dans les châssis.
"Le travail a commencé il y a deux ans et ça n’a pas seulement été que pour les personnes impliquées sur le moteur et l’électronique mais aussi pour ceux qui ont crée le châssis, car l’installation du bloc propulseur dans la voiture est complexe" explique Luca Marmorini, directeur des départements moteur et électronique de Ferrari. "Nous sommes très motivés mais aussi bien concentrés parce que nous ne sommes qu’au début du travail".
"Les moteurs modernes de Formule 1 sont développés pour être essentiellement fiables, et nous avons dû faire progresser nos techniques de simulations avec ce bloc propulseur là, nous avons dû mettre nos installations à niveau" reconnaît Marmorini. "Nous ne simulons pas seulement la course, mais aussi la manière d’utiliser le bloc propulseur pour récupérer le maximum d’énergie. Nous avons fait beaucoup de travail dans le simulateur depuis le début car nous devions comprendre avec nos pilotes la manière d’optimiser le moteur".
Le chef motoriste de la Scuderia craint également que les trois séances de quatre jours d’essais prévues avant le début de la saison ne suffisent pas à optimiser les performances des nouveaux V6 tout en gérant leur fiabilité.
"Il n’y a que peu d’essais avant le début de la saison et nous devrons être prêts lors de la dernière séance à Bahreïn" poursuit-il. "Le règlement 2014 ne permet pas d’apporter des évolutions destinées à la performance des moteurs après le début de la saison, donc nous devrons travailler jusqu’au dernier jour pour ajouter des pièces de performance dans le bloc propulseur".
Il ne faudra toutefois pas oublier la fiabilité qui est un paramètre essentiel : "Le manque de fiabilité est bien plus pénalisant que n’importe quel manque de performance, à tel point que la fiabilité devient elle-même un paramètre de performance. Geler le développement des pièces nous permet de demander à nos fournisseurs de fabriquer des pièces performante d’une qualité parfaite, et donc fiables. Il y a encore du travail sur la performance mais nous avons fait du bon travail sur la fiabilité" conclut Marmorini.