Felipe Massa l’admet : il a peut-être été trop tendre tout au long de sa carrière et cela lui a notamment joué des tours lorsque Fernando Alonso est arrivé chez Ferrari.
Aujourd’hui épanoui chez Williams, le Brésilien évoque aussi des moments forts de sa carrière en Formule 1, une discipline dans laquelle il se voit encore quelques années.
"Je me suis souvent dit que j’aurais dû être moins gentil," concède Massa au journal La Repubblica. "Plus dur et plus égoïste aussi. Tant de choses me sont arrivées. J’ai failli perdre la vie à Budapest (en 2009), j’ai été ami avec la légende Michael Schumacher et avec un gars en or : Jules Bianchi."
"J’ai traversé plusieurs phases de ce sport et vécu beaucoup de choses. J’ai dû laisser passer mon coéquipier un jour (Fernando Alonso au Grand Prix d’Allemagne 2010), ce qui fut sans conteste le moment le plus difficile de ma carrière, mais j’ai aussi gagné de nombreuses courses."
"Je ne changerais rien si tout était à refaire. Je suis toujours resté fidèle à moi-même, Felipe, et si cela m’ parfois causé du tort, cela m’a aussi permis de devenir un homme meilleur et un bon père de famille."
"Et je me fiche des critiques que je peux recevoir. Si je devais m’agacer à chaque fois que l’on me disait quelque chose de négatif, je n’aurais plus le temps de piloter !"
Et que pense Massa de la situation actuelle d’Alonso chez McLaren-Honda ?
"Je pense que Fernando n’est pas heureux. Il a été habitué à gagner et le voir dans cette situation fait un drôle d’effet. Mais Dieu sait ce qu’il fait et s’il vous arrive quelque chose de bien ou non, il y a toujours une raison."
Felipe est le père du petit Felipinho. Fera-t-il le même choix de carrière ?
"C’est lui qui décidera et je soutiendrai son choix. Je me concentre uniquement sur mon rôle de père. Puis je suis pour le moment déterminé à piloter encore quelques saisons."