Les essais privés étant toujours interdits pendant la saison, les équipes testent leurs nouvelles pièces dans un simulateur très perfectionné. C’est ce que Felipe Massa a fait cette semaine à Maranello. Il nous explique ici comment cela se passe.
"J’ai préparé cette course comme d’habitude," commente Felipe Massa. "J’ai participé à une réunion avec mes ingénieurs, mais j’ai passé la majeure partie de mon temps dans le simulateur. Pour parler franchement, le simulateur est beaucoup plus utile pour un pilote lorsqu’il doit apprendre un nouveau tracé comme celui de Corée l’année dernière et comme celui d’Inde un peu plus tard cette saison. Mon travail cette semaine était donc surtout pour faire progresser la voiture, car j’ai testé les quelques nouveautés que nous testerons dès les premiers essais libres du vendredi."
"Une séance de travail dans le simulateur ressemble beaucoup à ce que nous pourrions faire sur un vrai circuit. Nous commençons à rouler à 9h et nous nous arrêtons à 13h pour déjeuner que nous prenons dans la zone où se trouve le simulateur. Ensuite nous reprenons notre travail à 14h30 et nous nous arrêtons à 17h00. Après ça, de la même façon que cela se passe lorsqu’on roule sur un circuit, il y a un débriefing avec les ingénieurs. Durant une journée dans le simulateur vous pouvez tester beaucoup plus de choses que sur un circuit, car dans cet environnement virtuel on peut changer certaines pièces sur la voiture beaucoup plus rapidement. En outre, on ne perd pas de temps avec le tour de lancement ou celui qui sert à rentrer au stand," poursuit le pilote brésilien.
"Pour ce qui concerne le circuit de Barcelone, on commence le tour par le virage n°11 et on peut donc immédiatement commencer un tour chronométré et lorsque vous avez terminé, on appuie sur un bouton et on est immédiatement de retour au stand. On peut alors immédiatement parler aux ingénieurs et ils peuvent immédiatement apporter les changements nécessaires. On gagne donc beaucoup de temps en travaillant dans un simulateur par rapport à une séance d’essais réelle. Par ailleurs, une journée dans le simulateur est beaucoup moins fatigante, car vous ne devez pas encaisser la force centrifuge. Mais le plus grand avantage d’un simulateur c’est que lorsque vous avez un accident cela n’a aucune conséquence, absolument rien," ajoute-t-il.
"Pour revenir dans le monde réel, nous allons tester de nouvelles pièces ce week-end à Barcelone et nous espérons qu’elles nous permettront de faire un pas en avant. Si nous arrivons à faire mieux en qualification le samedi, nous devrions être aussi plus compétitifs le lendemain en course. Ce Grand Prix d’Espagne sera un test intéressant pour le KERS et le DRS, bien que je pense que les dépassements ne seront pas aussi faciles qu’en Turquie, car la ligne droite de Barcelone n’est pas aussi longue que celle d’Istanbul. On a bien sûr constaté que l’usure des pneumatiques peut être un facteur encore plus important pour ce qui concerne la facilitation des dépassements. Mon équipier sera bien sûr au centre de toutes les attentions, car c’est sa course à domicile et depuis que Fernando est pilote Ferrari, la Scuderia est très populaire en Espagne. J’espère que nous allons être en mesure de signer un bon résultat pour le public espagnol," conclut Felipe Massa.