Alors que les standards de sécurité ne cessent de s’améliorer en Formule 1, la FIA semble de plus en plus encline à interrompre ou différer l’entrée des voitures en piste en cas de pluie. Pour expliquer ce phénomène, Felipe Massa s’en prend aux pneumatiques Pirelli, qui selon lui sont responsables d’aquaplaning.
Mais Mario Isola, le directeur de Pirelli, rétorque que « les pneus pluie sont conçus pour être utilisés sur une piste mouillée. La séance d’essais sous une pluie battante lors du Grand Prix des États-Unis a montré qu’ils fonctionnaient dans ces conditions. L’interruption des courses est surtout due à la visibilité. »
La FIA et son directeur de course, Charlie Whiting, semblent toujours quelque peu réticents à laisser les pilotes prendre des risques en piste.
« Je pense qu’on prend une marge de sécurité plus grande qu’en temps normal, avance pour sa part Felipe Nasr. Le meilleur exemple reste le Grand Prix de Silverstone, où nous autres pilotes aurions lancé la course au moins deux tours plus tôt. C’est la FIA qui décide, mais nous leur avons déjà remonté nos avis. »
Et la FIA a justement proposé qu’en cas de départ derrière la voiture de sécurité, les monoplaces regagnent la grille pour un départ normal une fois que le circuit serait jugé praticable, une idée qui « semble convenir à tout le monde » selon Whiting, lequel semble prendre le parti de Massa.
« Nous savons que les pilotes n’aiment pas conduire avec les pneus pluie. Ça n’est pas facile, mais nous ne prenons nos précautions que pour essayer de garantir aux pilotes qu’ils ne partiront pas en aquaplaning, car les rainures sur les pneus ne sont pas très profondes. »