Après avoir manqué le titre pilotes d’un point en 2008, Felipe Massa n’a depuis plus été en mesure de jouer les premiers rôles. Mais son directeur technique chez Williams, Pat Symonds, pense que Massa a toujours le potentiel pour devenir champion, et le Brésilien souscrit à cet avis.
« Bien sûr. Si vous ne vous croyez plus capable de remporter le titre, vous feriez mieux de changer de sport. J’y travaille, même si nous savons que pour le moment nous n’avons pas la voiture la plus rapide. Car il faut aussi que l’équipe travaille avec vous. Non, je crois que je n’en ai pas terminé avec le championnat du monde des pilotes. »
Deuxième force du plateau fin 2014, Williams a rétrogradé et pointe désormais derrière Ferrari. Mais Massa réfute les termes suggérés de « perte dramatique de performance. »
« Je ne pense pas que ce soient les bons mots. Si on compare où nous nous trouvons maintenant et l’an dernier par rapport à Mercedes, nous ne sommes pas si loin derrière. C’est Ferrari qui a fait un immense pas en avant et qui nous a doublés au classement. »
Alors, déçu d’aborder une nouvelle saison en espérant que cette année sera la bonne pour ensuite déchanter ?
« Un pilote perçoit les choses différemment. Nous savons que chaque saison part de zéro. Quand nous nous battons encore pour les points en piste, les écuries sont déjà en train d’élaborer la voiture de l’année suivante, et je sais que Ferrari a arrêté de travailler sur sa monoplace 2014 bien avant nous pour mieux préparer 2015. »
Massa assure ne rien regretter, et sûrement pas son transfert de Ferrari à Williams.
« Si je pouvais tout recommencer, je ne changerais vraiment pas grand-chose. De tout ce que j’ai fait qui n’a pas fonctionné, j’ai appris quelque chose. Peut-être suis-je resté trop longtemps dans une position difficile avec Ferrari mais bon, à l’époque je n’avais pas vraiment d’alternative. Quand l’occasion s’est présentée, j’ai changé et ai retrouvé le sourire. Tout bien réfléchi, j’ai véritablement eu plus de choses à fêter qu’à regretter dans ma carrière ! »
Même s’affirmer un peu plus face à ses coéquipiers ?
« Peut-être, oui. Mais il faut aussi comprendre que parfois, on ne dit pas les choses parce que la politique se mêle à la situation. Maintenant, il n’y a plus de politique et je peux dire ce que je veux. Mais je suis toujours les règles et suis heureux, il est important d’avoir la sensation que l’équipe travaille pour vous. Et c’est ce que j’ai ici. »