Dietrich Mateschitz, le grand patron de Red Bull, est venu rendre visite à ses troupes à Jerez, comme il le fait chaque année. Et contrairement à d’habitude, il n’a pas eu à quitter le garage pour longuement voir la dernière création d’Adrian Newey, la RB10.
Avec 21 tours parcourus en 4 jours, Red Bull a connu une semaine à Jerez catastrophique, la majeure partie des problèmes venant de Renault mais Red Bull n’est pas innocente dans l’histoire. La RB10 a été conçu avec un refroidissement bien trop juste et de nombreuses pièces ont brûlé sous le capot moteur.
Red Bull commencerait-elle à souffrir de la perte de plusieurs de ses ingénieurs clé ? L’aérodynamicien en chef Peter Prodromou s’en ira bientôt chez McLaren, Mark Ellis et Giles Wood sont partis chez Mercedes. La question a été posée à l’Autrichien.
"Les problèmes actuels sont venus du côté du moteur et non de notre équipe, qui a toujours le haut niveau de savoir-faire nécessaire. Ces problèmes de jeunesse ne sont pas une grande surprise. Nous nous attendions à ce que les premiers essais soient difficiles, maintenant il faut régler cela pour Bahreïn."
Qu’on le veuille ou non du temps de piste précieux a été perdu, notamment pour savoir si la RB10 sera aussi performante qu’espérée et pour monter un programme de développement adéquat pour les tests de Bahreïn. Au lieu de cela, Red Bull doit se concentrer sur la fiabilité.
"Adrian Newey m’a assuré que la RB10 est plus qu’une bonne machine," ajoute Mateschitz. "Mais la vérité ne sortira que lorsque la grille de départ de Melbourne sera connue. A nous et à Renault de résoudre les problèmes pour être prêt. Il n’y a pas, encore, de raison d’être inquiet."
Et si la RB10 commence mal à Melbourne ? "Être derrière au début de la saison ne dit pas nécessairement que nous allons perdre le championnat. Vous avez toujours une chance, même après plusieurs mauvaises courses en début d’année."