Ferrari a présenté la 64e monoplace de Formule 1, la SF71H, qui aura pour objectif les titres mondiaux après la belle saison de sa devancière. La nouvelle Ferrari reprend les principales solutions développées l’année dernière, dont se sont inspirées d’autres équipes.
Le halo fait son apparition et la Scuderia a choisi de le peindre dans la même teinte de rouge afin de l’intégrer totalement dans le design de sa monoplace. Cette pièce de titane pèse environ 7 kilos, sans compter les attaches, et n’a été compensé qu’à hauteur de 5 kilos dans la réglementation puisque le poids minimal passe de 728 à 733 kilos.
Sous le capot, la SF71H n’aura le droit qu’à trois moteurs, contre quatre l’année dernière. Trois turbos et trois MGU-H seront également alloués pour l’année, tandis que le MGU-K, l’unité de génération d’énergie cinétique, ainsi que le contrôle électronique et les unités de stockage d’énergie seront limités à deux pièces par saison.
Mattia Binotto, directeur technique, explique comment la Scuderia a composé avec ces nouveautés et leurs implications sur la nouvelle monoplace, qu’il qualifie de révolution par rapport à la précédente.
"Notre nouvelle monoplace, la SF71H, est une révolution par rapport à sa devancière, qui était un projet réussi" explique Binotto. "Nous avons voulu en conserver les points forts. Elle était très performante sur les circuits lents, mais nous n’avons pas su pourquoi. Nous avons donc axé notre développement sur d’autres domaines afin qu’elle soit meilleure sur les circuits rapides et que la fiabilité soit au rendez-vous".
"La principale évolution se situe sur l’empattement que nous avons légèrement allongé par rapport à l’année dernière, et sur les pontons qui sont encore plus agressifs. La carrosserie est très étroite et l’équipe a très bien travaillé dessus".
Il reconnaît ensuite que la plupart des modifications effectuées se situent sous la carrosserie, à l’exception du halo, dont il explique les effets sur la SF71H : "Il a été très perturbant dans le dessin de la monoplace. Le centre de gravité et le flux d’air ont été modifiés et nous avons fait tout notre possible pour le compenser".