Marco Mattiacci n’a pas été tendre envers les petites et moyennes équipes à Austin. Pour Ferrari, il n’est pas question de revoir la distribution des revenus mais plutôt de voir comment les augmenter.
Il faut dire que Ferrari reçoit au minimum 60 à 80 millions d’euros rien que pour sa présence en Formule 1, soit l’équivalent du budget de Caterham ou Marussia, sans avoir même posé une roue en piste.
"Je crois fermement qu’en Formule 1 il faut se concentrer sur la façon d’accroitre les revenus, et comment rendre le gâteau à partager plus gros. Pour ne donner qu’un exemple, nous sommes aux USA avec une course et je pense qu’il en faudrait au moins trois. Ferrari vend 30% de ses voitures ici, beaucoup de sponsors de la F1 sont basés ici et c’est un marché qui se porte très bien."
"Je veux au moins une course en plus aux USA, trois dans l’idéal. C’est ma proposition pour aider les équipes parce que le marché américain est fondamental pour générer des revenus et attirer des sponsors."
Mattiacci ne souhaite pas que la FIA invite rapidement des équipes à prendre la place de Caterham et Marussia, si elles venaient à disparaitre.
"C’est seulement quand nous aurons plus de revenus que nous pourrons parler d’inviter d’autres équipes à nous rejoindre. Je ne sais pas de quel budget elles ont besoin pour ne pas souffrir ou au moins avoir un peu de succès et garantir d’être constamment en F1. 50 millions ? 100 millions ? Je ne sais pas mais tout dépend du business model de chacun."
Ferrari va donc pousser à accroitre les revenus plutôt qu’à les partager, ce qui pourrait rendre un accord à court terme difficile.
"Nous sommes concentrés à rendre le gâteau plus grand encore une fois. Nous ne voulons pas changer la division des parts. Il ne faut pas réagir avec précipitation. La priorité n°1 est d’augmenter les revenus. Ensuite il faut que tous ceux qui veulent venir en F1 dans le futur soient bien conscients du défi, que la F1 c’est de l’innovation et que l’innovation coûte cher."
"Nous contribuons beaucoup à la F1, nous soutenons nos équipes partenaires. Nous sommes toujours prêts à faire notre part du boulot. Mais je ne crois pas que cela aurait changé les choses pour ces équipes si nous avions redistribué l’argent différemment. Il faut des équipes compétitives."