Mauro Forghieri, directeur technique de la Scuderia Ferrari entre 1961 et 1987, n’aime plus trop ce qu’il voit en F1 aujourd’hui. Selon lui, il y a certaines choses à corriger pour que le championnat de F1 retrouve son charme d’antan.
“Tous les grands constructeurs veulent des technologies hybrides et je pense que c’est une bonne chose que les F1 d’aujourd’hui n’aient besoin que de 70% de l’essence du passé ou encore moins pour boucler la distance d’une course,” déclare Mauro Forghieri. “Là où je ne suis pas d’accord avec la FIA, c’est le suivi de la consommation tour après tour. Selon moi, le championnat de F1 est une démonstration de puissance et ce règlement est donc inacceptable d’un point de vue sportif.”
Sans surprise, le concepteur de la Ferrari 312T avec laquelle Niki Lauda était devenu champion du monde en 1975, n’aime pas le DRS.
“Il faut se débarrasser du DRS, c’est un système ridicule. En vérité, c’est toute l’aérodynamique des monoplaces actuelles que je n’aime pas. Je ne comprends pas pour quelle raison ils ne font pas quelque chose pour que les monoplaces puissent se dépasser sans utiliser un DRS. Un champion du monde doit être en mesure de dépasser un concurrent sans l’aide du DRS et s’il n’y arrive pas, ce n’est pas vraiment un champion du monde à mes yeux.”
L’ingénieur italien s’en prend aussi aux freins des F1. “Combien de voitures de série utilisent-elles des freins en carbone ? Dès lors, pourquoi utiliser cela en F1 ? Si on utilisait des systèmes de freinages normaux en F1, les distances de freinage seraient doublées et les dépassements seraient plus faciles,” ajoute Mauro Forghieri.