McLaren-Honda semble avoir touché le fond au Canada. Très peu performante et finalement contrainte de voir ses deux voitures abandonner, l’équipe reste cependant unie selon son directeur sportif, Eric Boullier.
Le Français a notamment réagi suite aux premiers signes de frustration de Fernando Alonso, affirmant que l’Espagnol savait très bien que 2015 était davantage une année d’essais.
La presse italienne a en tout cas réagi face à la situation dans laquelle se trouve Alonso. Le Corriere dello Sport a par exemple écrit que la situation de l’Espagnol était "étrange", car "c’est une star qui se fait dépasser par des pilotes moins talentueux mais mieux équipés."
Tuttosport a pour sa part ajouté : "Alonso doit encore prouver que son passage chez McLaren n’était pas une erreur."
Boullier a réagi à la situation avec un sourire : "Si la situation est la même l’année prochaine, Fernando deviendra fou. Mais il est heureux d’être là."
McLaren-Honda passera en tout cas un test grandeur nature lors du Grand Prix d’Autriche. Des évolutions importantes sont en effet prévues, tant sur le moteur que sur le châssis. Le président de Honda lui-même, Takahiro Hachigo, observera de très près les performances de l’écurie sur le Red Bull Ring.
Le moteur japonais est actuellement moins puissant que la concurrence et son déficit se situerait aux alentours de 70 chevaux. Et si Boullier admet que Honda a actuellement un énorme retard, il affirme qu’il ne laissera pas McLaren-Honda se faire critiquer par les médias trop longtemps. Des propos approuvés par Jenson Button.
"Jeter des pierres ou pointer du doigt quelque chose n’arrange pas une situation," explique le Britannique. "Il y a une énorme pression sur l’équipe. Nous essayons d’être plus rapides mais lorsque vous le faites, vous prenez plus de risques concernant le fiabilité. C’est un équilibre très difficile à trouver. Pensez-vous qu’on se contente de dire ’ça arrive, on n’y peut rien’ après la course ?"