Paddy Lowe, le directeur technique de l’équipe McLaren, se réjouit du retour du système KERS cette saison. En 2009, l’équipe McLaren fut celle qui avait probablement le mieux maîtrisé le fonctionnement de ce système de récupération d’énergie.
"Nous savons que ce système peut nous faire gagner en performance. En 2009, nous avons aussi découvert, comme nous nous attendions, que le KERS était très utile lors du départ de la course. Les équipes qui ne disposaient pas de ce système savaient qu’elles avaient déjà perdu une place en notre faveur avant même le départ de la course," explique Lowe.
"Les équipes qui veulent se priver de KERS cette saison ne sont là que pour faire le nombre, car elles ne pourront pas être compétitives. C’était donc une décision facile à prendre pour nous et d’autant plus facile que nous avons une très bonne relation avec Mercedes," poursuit Paddy Lowe.
Cette saison, toutes les équipes devraient utiliser un système KERS de récupération d’énergie à l’exception de Lotus, Virgin et HRT. McLaren utilisera le système conçu par Mercedes pour sa propre équipe de F1. "Notre système est celui qui a été développé par Mercedes-Benz High Performance Engines et celui-ci sera donc aussi utilisé par l’équipe Mercedes GP. Il faut donc adapter ce système pour qu’il convienne aux deux équipes et nous sommes assez satisfaits de ce que nous avons fait."
Le plus grand désavantage du KERS c’est son encombrement dans la voiture et son poids, mais le poids minimum des F1 a été augmenté pour 2011 afin d’accommoder son retour. De plus une plage de répartition des masses fixe a été décidée pour pallier à la méconnaissance des Pirelli. Le poids d’une F1 doit se répartir ainsi pour toutes les équipes : de 45.5% à 46.7% à l’avant, soit de 54.5% à 53.3% à l’arrière.
"Au milieu de l’année, toutes les équipes ont approuvé une répartition des masses qui doit se situer dans une plage très étroite, ainsi personne n’a pu faire de pari audacieux qui aurait pu réussir... ou non. Cela a été décidé car personne ne connaissait à l’avance ce qu’allait être l’équilibre d’adhérence des pneus Pirelli antre l’avant et l’arrière. Un pari raté aurait coûté très cher à une équipe et le risque de se tromper ou de prendre un avantage définitif a donc été éliminé par cet accord. De plus avec cette assurance sur la répartition des masses, la réintroduction du KERS est une option bien moins risquée qu’en 2009," conclut Lowe.