Les pilotes McLaren, Lewis Hamilton et Jenson Button, ont une relation plutôt harmonieuse, souvent mise en avant par opposition à la relation très conflictuelle entre les pilotes Red Bull Sebastian Vettel et Mark Webber.
Le team britannique en est naturellement satisfait, particulièrement après avoir dû gérer des situations houleuses par le passé (Hamilton/Alonso ou, plus anciennement, Senna/Prost), mais ne cache pas qu’il n’attend pas de ses pilotes qu’ils se fassent des cadeaux en piste.
« Ils sont tous les deux très compétitifs et nous n’attendons pas d’eux qu’ils se fassent sans arrêt des politesses. Ils sont là pour se battre l’un contre l’autre et je ne pense pas qu’ils se fassent de cadeaux », a expliqué Jonathan Neale. « Ca nous fait parfois grimacer, sur le muret des stands, mais c’est pour ça que nous les payons. »
Hamilton a pris un léger ascendant sur son équipier, la saison dernière, mais le passage des pneus Bridgestone aux Pirelli pourrait faire pencher la balance dans l’autre sens. Les gommes italiennes s’usent bien plus rapidement et pourrait ainsi être plus favorables au style de pilotage moins agressif de Button.
McLaren a été l’une des dernières équipes à lancer sa nouvelle monoplace et a eu des débuts plutôt chaotiques, émaillés par divers soucis de fiabilité. Neale préfère ne retenir que les derniers essais de Barcelone, plus positifs pour l’équipe.
Quant à la concurrence, il expliquait : « Nous avons eu un bon aperçu de toutes les voitures. La fiabilité de la Ferrari semble très bonne, ils sont capables d’enchaîner les tours et de signer des chronos réguliers. Je pense que nous pouvons attendre de Red Bull un rythme de développement très soutenu. Les échappements de Renault sont intéressants – nous avons étudié ce positionnement et c’est intéressant de voir qu’ils ont choisi cette option. Il y a aussi l’arrière de la Williams. Nous avons tous essayé de comprendre comment il fonctionnait… »