McLaren a fait le choix de passer du V6 Honda à celui de Renault, un choix qui devrait s’avérer payant pour le court terme en tout cas puisque l’équipe de Woking estime que cela lui fait déjà gagner une seconde au tour.
C’est ce qu’affirme le directeur de l’équipe, Eric Boullier.
"Le moteur Renault, nous l’avons mis au simulateur et nous savons déjà ce que nous avons gagné rien qu’en changeant de propulseur," déclare le Français dans une interview accordée au quotidien sportif L’Equipe.
Ce gain serait, selon lui, d’une seconde.
"Ces trois dernières années, chez McLaren, il nous manquait des données sur les dégradations pneumatiques, le refroidissement des freins, la gestion de la consommation d’essence. Là, nous allons retrouver des habitudes que nous avions un peu perdues."
"Par exemple, j’ai remis en place les entraînements pour les pitstops, un aspect qu’on avait mis en sommeil à cause du travail sur les moteurs."
Reste à confirmer tous ces gains, et même plus, avec la MCL33 qui sera présentée le 23 février prochain avec une couleur rappelant l’orange papaye des débuts de McLaren en F1.
Une chose est certaine, la voiture est dans les temps puisqu’elle roulera même deux fois avant sa présentation. Cela n’a toutefois pas été simple à réaliser comme le rappelle Boullier.
"Passer du Honda au Renault n’a pas aidé car cela requérait une approche différente pour la configuration du compartiment moteur. Nous avons dû revoir le design dans un très court laps de temps. Cela a donc eu un impact en terme de distribution du poids notamment."
"On connait les difficultés de communication rencontrées avec les ingénieurs de Honda. Ce problème culturel ne se pose plus avec les gens de Renault Sport et, dès le premier meeting, j’ai insisté pour être présent afin de faciliter la compréhension mutuelle. Une fois la glace brisée, une belle harmonie s’est installée entre les deux partenaires."