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McLaren et Honda, une situation qui rappelle les débuts de Mercedes

Le mariage a fonctionné avec un peu de patience

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Après l’entame de saison catastrophique qui l’a amenée à occuper la dernière place du classement constructeurs, McLaren est devenue une cible facile à critiquer, tant elle navigue loin des standards de son histoire.

On pourrait continuer à tirer sur l’ambulance pendant des jours et des jours car les galères semblent loin d’être terminées à Woking, malgré une très bonne journée d’essais à Bahreïn, où Vandoorne a réussi à cumuler fiabilité et performance, du jamais vu cette saison !

Bien qu’il soit difficile de ne pas y voir une nouvelle promesse non tenue, il ne faut pas oublier que McLaren a été il y a peu une équipe de pointe et qu’elle a toujours su se sortir des passes difficiles dans lesquelles elle se retrouvait.

Revenons 20 ans en arrière, mars 1997 : McLaren remporte son premier Grand Prix après trois saisons de disette et triomphe après deux années compliquées avec Mercedes. Le dernier succès datait du Grand Prix d’Australie 1993, à l’époque où Ford motorisait l’équipe.

McLaren s’associe à Peugeot en 1994 mais cette alliance est un échec et malgré la quatrième place au classement des constructeurs, elle marque la moitié de ses points de la saison précédente.

Un résultat suffisamment décevant pour que la séparation soit immédiate et c’est en Mercedes que McLaren trouve un nouveau partenaire, alors que le constructeur de Stuttgart a effectué son retour dans la discipline depuis quelques mois.

Le moteur n’est pas des plus fiables et McLaren se perd complètement dans la conception du châssis puisque Nigel Mansell, recruté pour satisfaire les désirs de Mercedes qui cherche un championdu monde, ne peut même pas rentrer dans la MP4/10.

Il est d’abord remplacé par Mark Blundell le temps que sa voiture soit prête puis pilote la MP4/10B à Imola et Barcelone mais n’arrive pas à marquer un point, se plaignant d’une maniabilité désastreuse et d’un confort tout relatif. McLaren vit un revers énorme lorsque le champion du monde 1992 décide de se retirer de sa propre volonté et c’est de nouveau Mark Blundell qui prend le volant.

Malgré deux podiums qui viennent sauver la saison de l’équipe, Mika Häkkinen ne termine que quatre Grands Prix à cause d’une fiabilité médiocre, due au manque d’expérience de Mercedes. Avec 30 points contre 42 la saison précédente, McLaren continue de s’égarer et la saison se termine de la pire des manières avec le gros accident de Häkkinen qui frôle la mort à Adélaïde.

Sur les deux podiums obtenus par le Finlandais, seul celui de Suzuka constitue un très bon résultat puisqu’il y devance une Benetton, mais personne n’est dupe chez McLaren, à commencer par Ron Dennis : c’est l’une des pires saisons qu’elle ait connu.

Difficile de se rappeler des problèmes rencontrés par Mercedes puisque dans les 20 dernières années, la marque est devenue incontournable dans le paysage de la F1 et constitue la plus grosse référence en performance et fiabilité.

Pourtant, le développement du V10 et son intégration dans le châssis McLaren ne se sont pas faits sans mal et comme Honda aujourd’hui, la firme à l’étoile a vécu des ratés lors de son retour dans la discipline.

Sans excuser Honda, dont les problèmes persistent plus que de raison, il ne faut pas omettre non plus que jusqu’à l’arme absolue de 1998, McLaren et Mercedes ont rencontré des problèmes de fiabilité lors de leurs trois premières saisons d’alliance.

La performance ne faisait pas défaut comme aujourd’hui, puisqu’ils ont remporté le premier Grand Prix de leur troisième saison, mais la fiabilité ne s’acquiert pas du jour au lendemain.

Non, la situation n’était pas aussi catastrophique qu’aujourd’hui mais oui, McLaren a su inverser une tendance, année après année, course après course, pour remonter la pente et se remettre dans une dynamique qui l’a menée à écraser la saison 1998 de Formule 1.

Sans dire que l’équipe sera au plus haut niveau l’an prochain, puisqu’il devient de toute évidence difficile de faire une confiance absolue à Honda, on ne peut qu’espérer que McLaren arrive à faire bouger les choses du côté de Honda et que la journée vécue en essais privés à Bahreïn ne soit que le début d’un retour dans le milieu du peloton.

Un tel retour ne serait qu’une redite de la saison 2016 mais avec l’expérience acquise lors des deux premières saisons ainsi que l’absence des jetons de développement, il se pourrait cette fois que les deux entités arrivent à trouver un équilibre décent entre fiabilité et performance et remettent cette alliance mythique dans un cercle vertueux.

La patience de McLaren aura ses limites mais quitte à être dans cette situation, il est plus que jamais nécessaire des deux côtés de ne pas abandonner cette saison 2017 et d’espérer, au fil des évolutions et révolutions techniques, un retour à un niveau en lien avec sa prestigieuse histoire.

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