Honda n’a pas encore participé à son premier Grand Prix depuis son retour en Formule 1 que la marque japonaise est déjà entrainée, contre son gré, dans les problèmes politiques du sport.
Ferrari et Renault ayant découvert une faille dans le règlement, ils peuvent, tout comme Mercedes, développer leur moteur hybride turbo au-delà du 28 février... ce que ne peut pas faire Honda, nouvel arrivant.
C’est ce qu’a répondu Charlie Whiting, le directeur de course et délégué technique de la FIA, à Honda.
"Comme tous les motoristes actuellement présents en F1 ont été obligés d’homologuer leur moteur le 28 février 2014, il semble juste et équitable de demander à un nouveau motoriste (Honda) d’homologuer le sien avant le 28 février 2015," a-t-il déclaré.
Mais un haut responsable de Honda s’est déclaré "ennuyé" par la situation actuelle, qui n’est pas fair play. Ron Dennis a aussi exprimé ses inquiétudes quant à la discrimination que cette faille soulève.
McLaren et Honda se sont évidemment rapprochés de la FIA et une réunion doit avoir lieu la semaine prochaine entre eux.
Reste à savoir si Honda sera ou non sérieusement désavantagé par cette mesure. Chez Ferrari et Renault on semble assurer que non, il ne s’agit que d’un "report dans le temps du développement possible sur les V6, le nombre de pièces modifiables restant limité à 48% (32 jetons sur les 66)."
Honda doit se battre contre des motoristes qui ont un an d’expérience en piste et qui pourront apporter de meilleurs développements grâce à ce temps supplémentaire mais il est aussi vrai que Honda a eu un an de plus pour dessiner son moteur et étudier les meilleures solutions à prendre chez ses concurrents.
McLaren et Honda feront-ils appel concernant la clarification donnée par Charlie Whiting ? En attendant ils doivent profiter de leur liberté totale de développement moteur jusqu’à la fin février.