Faut-il aller à Bahreïn ? La question ne se pose plus puisque la FIA, Bernie Ecclestone et toutes les équipes ont décidé d’y aller. La présence du championnat de F1 dans ce pays va probablement durcir la contestation populaire et la répression du pouvoir, mais les autorités de la F1 ne se préoccupent pas de politique, seulement de sport.
"Nous sommes dans une situation très difficile," commente Ross Brawn, le directeur de l’équipe Mercedes. "Nous devons nous fier à des gens qui disposent de toutes les informations nécessaires à propos de ce qui arrive là-bas. Nous avons aussi reçu l’assurance de la part de la FIA que la course se déroulera en toute sécurité et nous allons donc suivre ces avis."
"La situation n’est pas comparable à celle de l’année passée, c’est évident. Nous avons pris toutes les précautions nécessaires pour que cela se passe au mieux. Il y a aussi de nombreux points positifs à se rendre là-bas et nous n’allons donc pas perdre cette occasion," ajoute Ross Brawn.
Martin Whitmarsh, le directeur de l’équipe McLaren, se dit que Bahreïn n’est pas le seul rendez-vous de cette saison où se poseront certains problèmes de sécurité.
"Bahreïn est dans le calendrier et cela a été confirmé par la FIA et les détenteurs des droits commerciaux au cours de ces 24 dernières heures et pour ce qui nous concerne, nous irons là-bas pour rouler. Nous allons aussi au Brésil et dans différents endroits. Nous sommes conscients des différentes mesures de sécurité que nous devons prendre dans certains pays. Nous ne sommes pas toujours aussi à l’aise que nous le souhaitons dans certaines parties du monde visitées l’année passée. Mais ce n’est pas à nous de décider où nous devons aller," commente Whitmarsh.
"Nous avons participé à une réunion hier et pas une seule équipe n’a exprimé la moindre inquiétude. Il n’y avait en vérité pas beaucoup d’intérêt à le faire," ajoute le directeur de l’équipe Mercedes.
Felipe Massa est lui aussi favorable au déplacement à Bahreïn. "La Formule 1 n’a pas à se mêler de politique, de guerres ou ce genre de choses. Tout le monde a des penchants politiques ou peut-être une religion, mais nous faisons du sport et c’est ce que nous allons faire là-bas," confie le pilote brésilien à l’agence de presse EFE.