C’est bien sûr l’évidence après une préparation hivernale catastrophique, lors de laquelle McLaren a été incapable de boucler plus de 11 tours d’affilée sur un seul relais. Eric Boullier n’a donc d’autre choix que de l’admettre : McLaren-Honda ne pourrait pas voir le drapeau à damiers à Melbourne.
« J’espère que ce sera le cas, mais je ne sais pas. La vérité, c’est que nous avons eu plus de problèmes qu’attendu. Nous savions que nous aurions des problèmes, mais honnêtement, pas autant que cela. Nous travaillons toujours pour réduire le nombre de ces problèmes pour être capable d’aller plus vite. »
Au niveau de la fiabilité, la situation est grave pour Honda, mais elle l’est encore plus au niveau de la performance. Du côté du motoriste japonais, on se dit même « effrayé » par le déficit de puissance. Pas de quoi décourager le directeur français de la compétition à Woking, du moins pas publiquement…
« Nous nous sommes fixés quelques objectifs très ambitieux. Nous avons essayé d’améliorer le châssis, l’appui, la suspension, tout ce que nous pouvions… Je pense que la voiture est une bonne plateforme et nous espérons amener plus d’évolutions durant les prochaines semaines, en particulier pour l’Australie. »
« Je ne sais pas si le moteur Honda sera capable de concurrencer ceux des autres, Mercedes, Ferrari et Renault, mais si c’est le cas et si nous avons un bon package, nous serons compétitifs. »
Quoi qu’il en soit, l’heure du divorce n’est pas encore arrivée entre McLaren et Honda, assure Eric Boullier…
« La seule solution est de continuer à travailler dur, de redevenir compétitif avec le nouveau concept moteur, qui a quelques problèmes. Le problème, c’est le timing. Nous devrions régler ces problèmes en janvier, non en mars. Nous nous sommes beaucoup investis ces deux dernières années pour régler des problèmes, pour revenir à l’avant. Nous devons faire un vaste effort d’ingénierie pour revenir à l’avant, nous devons continuer à travailler dur. »