McLaren a toujours mis l’égalité de ses pilotes en avant et a très rarement imposé des consignes d’équipe, c’est l’avis de Martin Whitmarsh, son directeur, qui préfère voir ses pilotes lutter à armes égales. Après la controverse des actions de Ferrari à Hockenheim, il en tire encore plus de satisfaction.
"Gagner en déjouant tous les paris est toujours plus satisfaisant. Si vous gagnez en ménageant vos avantages, en trichant ou en adoptant un comportement anti-sportif, vous ne pouvez pas vous sentir bien. Quand Hakkinen a battu Schumacher au championnat, c’était bon !", sourit Whitmarsh, qui pense que le Finlandais ne devait pas gagner contre une seule Ferrari mais contre la coalition des deux.
En traitant ses pilotes à égalité, McLaren a a parfois connu quelques revers. 1989 a été un bon exemple avec le duo Prost/Senna, des monstres impossibles à gérer pour Ron Dennis. Heureusement McLaren et ses pilotes dominaient tellement la Formule 1 que les titres n’ont pas échappé à l’équipe. Mais ce ne fut pas le cas en 2007 où la rivalité Hamilton/Alonso a coûté cher... avec le titre arraché par Raikkonen et Ferrari pour un petit point.
"Nos pilotes étaient à égalité en 2007 et c’est vrai que depuis cet épisode malheureux, nous aurions toutes les raisons d’agir différemment. Mais je suis fier de notre esprit d’équipe même si nous avons perdu le titre. J’y tire même un plaisir un peu pervers parce qu’il y a plein de gens qui ont critiqué nos décisions. J’ai parlé aux pilotes cette année-là en leur expliquant tout le mérite qu’ils auraient à s’imposer sans que l’équipe ou l’autre pilote ne donnent un avantage. On adore gagner mais il y a la manière de le faire. Si vous gagnez en trichant, je ne peux pas voir à quel moment de votre carrière ou même après, à la retraite vous pourrez vous en réjouir," ajoute le Britannique.