Avec les très faibles écarts constatés à Valence entre les voitures, McLaren promet une course au développement très intense lors des prochaines semaines et lors des prochains mois. Il faut réussir à faire la différence pour se sortir du peloton. La bonne exploitation des pneus ne suffira pas pour s’imposer.
"La course au développement a toujours été agressive en Formule 1, mais aussi coûteuse. Nous avons des nouveautés à chaque course, plus ou moins importantes. Cette saison si serrée ne fait pas exception à la règle et il est normal, en tant qu’équipe, de fournir à nos pilotes une voiture toujours plus rapide. C’est un défi que nous adorons, qui nous fatigue mais qui nous motive aussi à aller plus loin si nous pensons ne pas avoir réussi à améliorer assez. C’est cher, c’est dur mais nous adorons ça," commence Martin Whitmarsh.
Sur un plan plus concret, Sam Michael, le directeur sportif, promet que toutes les pistes seront explorées avec soin : même le gain le plus petit en vaudra la peine.
“Il y a de nombreux nouveaux développements qui arrivent et ce sera comme ça jusqu’à la fin de la saison,” déclare Sam Michael, le directeur sportif de l’équipe McLaren. “Toutes les équipes vont concevoir de nouvelles pièces et nous ne faisons pas exception à la règle. Il y en aura de plus en plus au cours des prochaines courses.”
“Je crois que le rythme de développement sera très élevé cette année, car par le passé, lorsqu’une nouvelle pièce vous faisait gagner 50 millièmes de seconde, vous passiez parfois à autre chose, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ces 50 millièmes de seconde représentent aujourd’hui une place et parfois deux. C’est pour cette raison que les gains seront de plus en plus minuscules. Il sera intéressant de voir comment évolueront les écarts entre les dix ou les quinze premiers de la grille de départ, car il semblerait que cela se resserre de plus en plus,” poursuit l’ingénieur australien.
L’aérodynamique a toujours été le fer de lance du développement des voitures ces dernières années. Avec un règlement plus sévère et restrictif encore, Michael pense que l’aspect mécanique ne sera pas à négliger pour améliorer les temps d’une monoplace. Nous retrouverons peut-être le temps où les pilotes évaluaient plusieurs suspensions lors d’un week-end de Grands Prix.
"L’aérodynamique domine toujours le développement mais sur le court terme les éléments mécaniques ont aussi leur part de gains. Cette saison forcera probablement à consacrer du temps sur des choses auxquelles nous ne prêtions plus autant d’attention que par le passé," conclut-il.