Si l’écurie McLaren F1 arbore cette saison une livrée orange différente, le changement n’est pas que cosmétique au sein du groupe anglais.
En 2015, le groupe McLaren avait été renommé « The McLaren Technology Group » pour rendre compte de la diversification de l’entreprise, qui comptait plusieurs filiales (McLaren Racing, McLaren Automotive, McLaren Electronic Systems, McLaren Marketing, McLaren Applied Technologies et McLaren Animation). L’écurie F1 n’était donc qu’une des sept branches de McLaren.
Mais en juin 2017, les branches McLaren Technologies et McLaren Automotive ont été fusionnées, pour former un seul ensemble.
« Cette organisation n’est pas radicalement différente, elle est juste clarifiée » relativise au sujet de cette révolution de palais Zak Brown, directeur exécutif de McLaren Racing.
« Jonathan Neale et moi étions des sortes de co-PDG, puisque nous n’avons pas de meilleur terme ; et aujourd’hui, avec cette simplification, nous avons un business dans le sport auto, un business de voitures de série et un business dans la technologie. Le McLaren Technology Group n’existe plus. »
« Quand nous avions ce partage des rôles avec Jonathan, ce n’était pas très clair pour l’écurie. Aujourd’hui, oui : je suis le directeur de McLaren Racing. »
« Quand je suis arrivé, j’étais en gros le responsable de toute la partie non-technique, je m’occupais du business et du sponsoring, du commercial, des relations médiatiques… Mais je ne me préoccupais pas de la vitesse des voitures. C’est le cas aujourd’hui. Donc, comme les autres, je rends des comptes à un comité exécutif, plutôt qu’à Jonathan. »
Au sein de McLaren Racing elle-même, la structure anglaise vit aussi quelques chambardements. Le départ forcé du directeur technique Tim Goss questionne la hiérarchie actuelle de l’écurie. Simon Roberts, promu directeur des opérations McLaren Racing, est-il le nouvel homme fort de Woking ?
« Il est formidable » affirme Zak Brown à son sujet. « Il est automatiquement responsable de tout ce qui se passe à l’usine, et Eric Boullier, le directeur de la compétition, et Simon sont les deux gars qui chapeautent l’écurie de course et qui sont en dernier ressort responsables de notre compétitivité. »
Matt Morris, directeur de l’ingénierie, a vu lui aussi des pouvoirs être renforcés. Désormais, conclut Zak Brown, McLaren va poursuivre ses adaptations.
« Nous n’avons pas encore décidé ce que nous allons faire désormais. Tout le monde va être promu. Matt joue un rôle plus important, à l’usine. Peter Prodromou aussi sur le côté aérodynamique. Simon sera plus sur la piste. Vous pouvez vraiment dire que c’est un travail qui est encore en cours. »