Depuis 2014, tout semble sourire à Mercedes et Lewis Hamilton puisque l’écurie et son pilote ont tous les deux été titrés à deux reprises. L’ancien pilote Allan McNish revient aujourd’hui sur la fin de saison du Britannique, qui l’a vu s’incliner face à son coéquipier Nico Rosberg lors des trois dernières épreuves de l’année.
« Après avoir décroché son deuxième titre à l’issue de la dernière course de 2014, Hamilton a démarré l’année en trombe. Il a comblé toutes ses lacunes de la saison précédente, comme par exemple son inconstance en qualifications, pour ensuite s’imposer en course. »
« Hamilton a écrasé la concurrence cette année, et ce n’est à mon avis que quand il a décroché le titre qu’il a un peu levé le pied, au moment où son coéquipier Nico Rosberg s’est renforcé mentalement. »
Mais avant son transfert chez Mercedes en 2013 et le triomphe qui a suivi, le nouveau triple champion du monde a vécu des hauts et des bas en Formule 1.
« Hamilton est passé à un cheveu de remporter le championnat lors de sa première participation en 2007 avant d’être titré l’année suivante puis de subir une série de désillusions. Il était toujours rapide en piste, mais sa McLaren n’était pas aussi performante que la Red Bull, ni aussi fiable. Et en-dehors des circuits, il s’est disputé avec son père et les autorités, ce qui a donné l’impression qu’il avait perdu son amour pour une bonne partie de la F1 et de sa vie. Ce ne sont pas des choses faciles à gérer. »
« Il a eu besoin de partir chez Mercedes pour se retrouver. À Abu Dhabi en 2014, toute cette pression du ’gagnerai-je un autre titre un jour ?’ s’est envolée. Ensuite, Hamilton a redoublé d’efforts pour s’assurer à nouveau de la couronne en 2015. La débauche d’énergie des deux côtés du garage Mercedes a été telle que c’est probablement pour ça qu’il a levé le pied en fin de saison. »
Et l’équipe allemande n’y est pas pour rien dans ces récents succès.
« Les champions du monde on établi de nouveaux records cette année. Ils ont mené 86% des tours en course, égalé leur propre record de 16 victoires et celui de Red Bull et ses 18 pole positions. Ils ont également signé 12 doublés et 31 podiums, et également inscrit le plus grand nombre de points en une saison, du jamais vu. »
« L’an dernier, leur voiture était sans égale, et ils l’ont encore raffinée cette année. Red Bull s’est rapprochée sur le plan de l’aérodynamique, mais la Mercedes était toujours la meilleure, avec une constance et une fiabilité supérieures aux autres. La seule véritable faiblesse de l’équipe était opérationnelle, quand ils ont parfois trop réfléchi et raté leur stratégie comme par exemple à Monaco, quand ils ont fait perdre Hamilton. »