Alan McNish a comme l’ensemble des connaisseurs du paddock été impressionné par la danse pluvieuse de Max Verstappen à Interlagos. Pour le pilote écossais, ancien de Toyota, le Néerlandais a réalisé l’une des performances les plus étourdissantes de la dernière décennie. Il nous explique pourquoi.
« Cela est arrivé avec Ayrton Senna à Monaco en 1984, quand il était si proche de battre la McLaren d’Alain Prost dans une Toleman, pour sa première saison en F1. Cela est arrivé avec Michael Schumacher à Barcelone en 1996, quand, sous une pluie torrentielle, il tournait régulièrement cinq secondes plus vite que n’importe qui, et a gagné avec 45 secondes d’avance. Et cela est arrivé avec Lewis Hamilton à Silverstone en 2008, avec une performance remarquablement similaire à celle de Schumacher dans des conditions horribles, en gagnant par plus d’une minute. »
« Verstappen n’a pas gagné, mais le pilotage du Néerlandais de 19 ans était à la hauteur de ces performances, et à la hauteur d’autres performances légendaires dans l’histoire de la F1. Cette course était la dernière qui était nécessaire pour prouver que Verstappen a vraiment le potentiel pour devenir quelqu’un de très spécial en effet. Il a été impressionnant depuis le début de sa carrière, la saison dernière, mais, jusqu’à assez récemment, Daniel Ricciardo, son coéquipier australien, avait l’avantage cette année avec Red Bull. »
« Cela a changé les trois dernières courses, et maintenant, le Brésil a scellé cette affaire. Les trois pilotes que je mentionnais au départ ont gagné 14 titres de champion. Verstappen, c’est clair, est à la hauteur en termes de potentiel ; si ce potentiel se transformera en titres de champion, le temps le dira. »
« Mais faire ce qu’il a fait au Brésil a montré qu’il avait tous les atouts nécessaires pour faire le travail. Verstappen a déjà cette aura autour de lui. Les gens aiment le regarder parce qu’il est spectaculaire. Quand il est sorti en pneus pluie après que Red Bull a abandonné leur mauvais plan (essayer les intermédiaires), il s’agissait de savoir non pas s’il allait rentrer dans les points, mais s’il allait être sur le podium. On se demande cela seulement au sujet des superstars. »