L’édition 2016 du bal de présentation des monoplaces continue ce matin avec la toute nouvelle Manor MRT05, dont Pascal Wehrlein prendra le volant sur le circuit de Barcelone. Mais avant ses premiers tours de roue, le directeur technique John McQuilliam a répondu à quelques questions.
John, cette MRT05 est-elle la machine de vos rêves ?
Tout à fait. Même à ce stade précoce de la saison, nous pouvons aisément affirmer que c’est la meilleure voiture que nous ayons jamais lancée. C’est en tout cas la plus développée, ambitieuse et agressive. Avec elle, c’est un pas en avant significatif que nous franchissons, pas seulement par rapport à l’an dernier, mais aussi en comparaison de toutes nos précédentes réalisations. Alors certes, il reste beaucoup à faire pour développer la MRT05, mais c’est déjà un package de rêve pour les 154 employés de Manor Racing qui ont travaillé si dur pour la concevoir et la construire. Dans une petite écurie comme la nôtre, chacun de nous a son rôle à jouer.
Qu’a-t-elle de si particulier ?
Eh bien tout d’abord, elle est totalement nouvelle. Ce devrait évidemment être le cas, mais nous avons dû nous contenter de faire de la figuration l’an dernier, et ce n’est pas notre objectif. Notre gagne-pain est de construire des voitures rapides et c’est fantastique de revenir aux sources et faire ce que nous aimons. Nous sommes aussi plutôt bons dans cet exercice quand nous disposons des bons outils. En cela, la voiture est déjà particulière. Mais encore mieux, la MRT05 sera à la hauteur de nos concurrents, nous y croyons vraiment. L’équipe s’est concentrée presque exclusivement sur sa conception depuis le milieu de la saison dernière, et elle est totalement différentes de ses devancières. Nous avons tout travaillé pour proposer un maximum de performance, et je peux affirmer que nous n’aurions pas dessiné la moindre pièce autrement.
Qu’y a-t-il sous le capot de la bête ?
Nous avons quand même gardé l’extincteur de 2015, mais le reste est tout nouveau ! Il y a là 3393 pièces différentes et encore, en comptant uniquement nos composants maison. Nous avons retardé le programme de la monocoque pour l’adapter au nouveau moteur, qui mérite amplement de s’être fait attendre. Le Mercedes-Benz PU106C est un bijou d’ingénierie et nous sommes tout excités à l’idée d’être propulsés par cette technologie qui a déjà permis de remporter le championnat. Nous disposons également d’une transmission très compétitive grâce à notre partenaire Williams, qui nous fournit la boîte de vitesses et des composants pour le train arrière. Tout ces éléments combinés aux efforts de nos aérodynamiciens et mécaniciens en font une voiture impressionnante.
Vous semblez l’adorer, n’est-ce pas ?
Absolument. C’était déjà une très belle voiture, mais avec la nouvelle livrée, elle est éblouissante.