Double champion du monde, Fernando Alonso prend en ce moment son mal en patience au sein de McLaren-Honda. Le pilote espagnol sait qu’il devra attendre la saison prochaine pour jouer peut-être des podiums à la régulière. La période actuelle n’est-elle donc pas difficile à vivre pour lui ?
« L’ambiance au sein de l’équipe me rend heureux », explique-t-il. « Quand vous voyez tout le monde travailler dans la même direction, tout le monde concentré sur la victoire, cela me rend heureux. Je me donne toujours à 100 % et je suis entièrement dévoué à mon sport, chaque jour de l’année, et j’en attends de même des autres membres de l’équipe. Ici, à McLaren, par exemple, nos résultats ne sont pas très bons, nous ne sommes pas compétitifs, mais tout le monde dans l’équipe est si concentré, ils veulent tant retrouver la victoire, que cela vous remplit de motivation pour la prochaine course. »
Fernando Alonso peut donc trouver de la motivation même s’il sait qu’il ne pourra parfois pas jouer les points : « Vous savez que vous serez 12e ou 11e, mais vous savez que vous aurez hâte d’être à la prochaine course. Pourquoi ? A considérer certaines années de ma carrière, vous sentez peut-être que tout le monde a alors recherché son propre intérêt d’une certaine manière, et ces gens ne seront jamais victorieux sur le long terme. Cela me frustre beaucoup parce que je ne comprends pas. Je veux que tout le monde donne le meilleur pour le succès ». A l’esprit de l’Espagnol pointe sûrement le souvenir de sa première année chez McLaren, en 2007, durant laquelle il a livré une guerre interne avec Lewis Hamilton.
A l’âge de 35 ans, Fernando Alonso ne remportera peut-être pas d’autres titres avec McLaren. Mais le Taureau des Asturies considère déjà en avoir fait beaucoup. « Si vous demandez à chaque personne dans le sport leur opinion à mon sujet, plus ou moins tout le monde vous répondra qu’ils respectent le travail que j’ai effectué. Tout le monde pensera que je mérite probablement plus de victoires ou plus de championnats, ou quelque chose comme ça. » Alonso n’a pourtant aucun regret : « Je préfère ma position actuelle ». Et place ses espoirs et pour l’année 2017, pour enfin retrouver les joies du champagne.