Andy Cowell, responsable moteur de Mercedes F1, peut être fier du travail accompli par ses hommes sur le V6 turbo hybride allemand. Ce moteur a démontré sa supériorité manifeste lors des sept premières courses de la saison, à tel point que Nico Rosberg est passé proche de la victoire au Canada malgré une panne de ses ERS, ce qui le privait de 160 chevaux !
Le Britannique a une philosophie de travail : ne pas se déconcentrer en regardant ce que font ses rivaux.
"Je crois fermement qu’il ne faut pas se distraire en analysant trop vos adversaires. Evidemment ce n’était pas possible d’en savoir beaucoup avec ce nouveau moteur avant de les voir en piste en janvier mais il y a eu plusieurs réunions où étaient évoqués ce qu’on savait de ce que faisait Renault ou Ferrari. C’est intéressant de le savoir mais si vous n’y prenez pas garde, cela peut vous distraire," explique-t-il.
"Quand je suis tranquille, dans un avion par exemple, je préfère lire un magazine ou nous concentrer sur nos propres problèmes. Je n’en profite pas pour regarder ce que font les autres. Nous avons nos propres objectifs et c’est, selon moi, la meilleure philosophie."
Cowell admet que Mercedes a placé la barre haut pour 2014.
"Nous avons en effet fixé des objectifs pour cette année que nous avons seulement pu atteindre après avoir travaillé de manière exceptionnellement dure. Nous en avons fait de même pour 2015 et pour 2016. Nous sommes très ambitieux."
"La nature de ces nouvelles règles vous pousse dans un cercle vertueux : plus le moteur est efficient, plus vous allez vite et moins vous aurez besoin d’essence. Moins vous aurez besoin de refroidir, meilleure sera l’aérodynamique, etc..."
Mercedes a eu toutes les louanges concernant son moteur depuis janvier. Le Britannique estime toutefois que les autres motoristes n’ont pas démérité.
"Renault et Ferrari ont montré la force de leurs organisations en se rattrapant de belle façon depuis les essais hivernaux. Ces deux motoristes ont des moyens énormes en termes d’ingénierie. De manière générale, je pense que le travail abattu par les trois motorises est impressionnant. Au bout de la 7ème course, les moteurs comme les voitures ont démontré une fiabilité remarquable malgré une technologie encore très jeune."