Toto Wolff l’a admis : à Monaco il y a eu de nombreux petits jeux psychologiques entre ses deux pilotes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg. Les deux hommes étaient très tendus dès mercredi puisque, nous l’avons appris dimanche soir seulement, Rosberg en voulait à Hamilton d’avoir gagné à Barcelone en ayant utilisé son moteur en mode ’performance maximum’, ce que Mercedes avait pourtant interdit aux deux pilotes.
Mercredi donc, Hamilton s’est plaint du bruit causé par les entrainements au ballon de foot de Rosberg, à côté du motorhome Mercedes. L’Allemand s’exerçait avec Daniel, son entraineur.
Le lendemain, jeudi, Hamilton est arrivé en retard pour les Libres 1. Il a prétendu ne pas avoir entendu son réveil. La vérité, c’est qu’il n’a pas voulu participer au briefing tenu avant les essais par Mercedes.
Hamilton a également refusé de participer à la photo de la victoire dimanche soir, avant qu’on lui signale, fermement, que le grand patron, Dieter Zetsche, était là et patientait...
Les choses ne sont pas roses du côté de Rosberg. Outre le problème survenu lors des qualifications, le fait de ne pas inviter Hamilton à son mariage imminent est toujours cruellement ressenti par le Britannique selon son entourage.
Comme Hamilton, Rosberg a tenu à minimiser. "Il y a une bataille psychologique en cours mais il y en a toujours eu une entre nous depuis l’âge de 13 ans. L’attitude de Lewis ce week-end ne m’a pas surpris. C’est dur d’être surpris par quelqu’un que vous connaissez depuis tant de temps. Nous avons eu des temps troubles en karting et nous avons toujours réussi à nous calmer et à passer à autre chose."
Se calmer semble nécessaire. Les deux pilotes Mercedes ont été prévenus que si les choses vont encore plus loin, des consignes d’équipe pourraient être imposées.
"Si cela va trop loin ou s’il y a un crash, le pilote responsable aura de gros problèmes avec le top management de Mercedes. Nous devons garder cela sous contrôle," affirme Niki Lauda.