Le directeur de Mercedes GP a fait le point sur la situation chez Mercedes GP avant la dernière séance d’essais à Barcelone et le premier Grand Prix de la saison à Melbourne. Des inquiétudes sont bien présentes mais l’optimisme reste de mise.
Quelle était votre opinion sur la décision de reporter le Grand Prix de Bahreïn ?
La décision était certainement la bonne. Bahreïn a ses propres priorités actuellement et il est normal que les personnes de ce royaume puissent travailler ensemble pour résoudre la situation, en dehors des projecteurs qu’une ouverture de saison de Formule 1 apporterait inévitablement.
À la lumière de l’annulation des essais de Sakhir, quels sont les plans pour les essais de l’équipe ?
Nous reviendrons au circuit de Catalunya à Barcelone pour quatre jours, en commençant le mercredi 9 mars et concluant le samedi 12 mars. Nico Rosberg doit conduire la MGP W02 le mercredi et samedi, et Michael Schumacher le jeudi et vendredi.
Le temps additionnel avant la première course sera-t-il un avantage pour l’équipe ?
Il n’y a aucun impact réel sur notre programme de développement car nous n’avions pas prévu d’évolutions entre Bahreïn et Melbourne. Les deux semaines additionnelles fourniront naturellement une bonne occasion pour faire le point et permettre à toutes les équipes d’avoir plus de temps de préparation avant que nous arrivions à Melbourne pour la première course. Les spécifications de notre voiture pour Melbourne demeureront les mêmes que ce que nous avions prévu.
Qu’a réalisé l’équipe lors des essais de Barcelone de la semaine dernière ?
Barcelone était notre dernier essai avec notre voiture en spécification "de lancement" et nous avons fait une moyenne presque de 500km par jour, 50% de plus que notre moyenne quotidienne d’avant (à Valence et Jerez). C’était une bonne semaine et nous avons eu l’opportunité de terminer le travail sur les réglages fondamentaux, de voir comment utiliser les pneus sur un seul tour, et d’améliorer nos performances sur les longs runs. Nous avons accompli avec succès deux simulations de course avec Michael et Nico dès la première tentative, la voiture les terminant en bon état et sans problème.
Après Jerez, vous avez mentionné que la voiture roulait avec des compromis. Quels étaient-ils et ont-ils coûté beaucoup de performance sur la voiture ?
Le plus grand défi pour nous jusqu’ici a été un problème de refroidissement. Les modifications à court terme que nous avons apportées à la voiture nous ont coûté une quantité raisonnable de performance. Une solution a été incorporée à la conception de notre nouvelle carrosserie pour les évolutions qui seront montées sur la voiture avant la première course.
L’équipe a testé différents ailerons avant à Barcelone. Quel était votre but ?
L’aileron avant que nous avons utilisé à Barcelone ne sera pas dans nos spécifications finales pour la course mais se rapproche de celui que nous utiliserons à Melbourne. Notre précédent aileron avant était fortement basé sur la version 2010, alors que l’aileron que nous avons utilisé à Barcelone se rapprochait de ce que nous voulons pour 2011. Nous avons donc saisi l’opportunité d’étudier plusieurs configurations pour confirmer la direction prise avant de lancer la production de l’aileron avant qui servira en course.
Il a été suggéré que les performances étaient assez en retrait des top teams. Êtes-vous inquiet ?
C’est tout à fait juste. Nous sommes bien avertis des performances de notre voiture actuelle, de la distance qui nous sépare des équipes de pointe et des raisons, qui incluent les compromis provoqués par nos problèmes de refroidissement. Notre intention a toujours été de lancer la voiture dans une spécification de base pour accorder plus d’heures de travail sur notre package d’évolutions. Ceci signifie inévitablement que nous semblons plus loin en termes de performance que ce que les gens peuvent prévoir. En toute connaissance de cause, je suis en confiance avec notre position actuelle et les développements que nous allons avoir.
Quelles ont été les impressions des pilotes après Barcelone ?
Michael et Nico ont quitté Barcelone avec une appréciation bien meilleure sur la façon d’utiliser les pneus et d’adapter leurs styles de pilotage pour tirer le meilleur des nouvelles gommes de Pirelli. Notre tâche principale était de préparer les pilotes pour un week-end de course, y compris la course mais aussi les simulations de qualification, en utilisant le KERS et l’aileron arrière ajustable. Ils étaient tous les deux heureux de nos progrès.
Êtes-vous confiant que l’équipe a résolu les problèmes de fiabilité que vous avez rencontrés ?
Oui. Vous comptez toujours avoir des problèmes avec une nouvelle voiture et heureusement nous en avons eu relativement peu de nature à stopper la voiture. L’impact sur notre programme n’a pas été significatif. Notre kilométrage parcouru a été bon, nous avons couvert 4300km lors des trois séances d’essais et, naturellement, plus vous pouvez rouler, plus vous avez d’opportunités d’identifier les problèmes et les résoudre avant la saison.
Qu’est ce qui peut vous rendre optimiste après Barcelone ?
Barcelone était certainement notre meilleur essai jusqu’ici et nous avons accompli des progrès continus depuis le lancement de la MGP W02 à Valence. La fiabilité de la voiture est maintenant meilleure et notre ensemble d’évolutions à venir semble bon, bientôt prêt à être monté sur la voiture pour la quatrième et dernière séance d’essais à Barcelone.
Après avoir terminé quatrième du championnat, l’objectif de l’équipe est de s’améliorer. La MGP W02 sera-t-elle de taille à concurrencer les trois équipes de tête une fois la saison commencée ?
Il est encore trop tôt pour le dire mais je suis sûr que tout le monde en saura plus après les derniers essais de Barcelone. Nous avons une très bonne base sur laquelle construire. Notre équipe progresse très bien et la flèche d’argent aussi. Notre but demeure de faire un pas en avant comparé à l’année dernière et de concurrencer les meilleurs.