Mercedes GP a maintenant presque deux ans d’existence, trois si on y ajoute la période Brawn GP, et force est de constater que les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Norbert Haug avoue que la barre a été fixée un peu trop haute.
"Vous pouvez dire que nos attentes en début de saison n’étaient pas réalistes. On a eu un gros problème avec le refroidissement de notre voiture et une fois que le train a démarré, c’est très dur de le rattraper," concède le patron de Mercedes Motorsport à Autosport.
"Il faut accepter que cela prenne du temps. Avec tout le respect que j’ai pour Red Bull, cela leur a pris du temps aussi, cinq années. Si vous arrivez à gagner en moins de cinq ans sans dépenser des montagnes d’argent, ce que les équipes faisaient dans le passé, alors vous avez vraiment une équipe très spéciale," ajoute-t-il.
Haug souligne tout de même que l’écart avec les leaders s’est réduit avant de se stabiliser. "Nous étions à 2,3% de Red Bull en Australie (...) et depuis quelques courses nous sommes à 1%. Je pense que cela s’est un peu stabilisé. Le rythme des voitures de tête a changé mais nous avons au moins maintenu l’écart. Le but est maintenant de partir sur une meilleure base et ensuite construire là-dessus. Nous sommes concentrés, nous savons que nous avons une longue route devant nous et on travaille très dur."
Pourra-t-on voir des Mercedes GP à la hauteur des meilleures voitures en 2012 ? Ce n’est pas si sûr si on en juge la compétitivité des équipes à affronter. "En F1 il y a un rythme de développement très intense. Parlez à Ferrari, McLaren ou Red Bull, ils admettront avoir des nouvelles pièces à chaque course. Cette année, nous avons des rivaux très forts, peut-être le groupe le plus fort de l’histoire de la F1. Trois équipes ont gagné des courses et même si Red Bull a gagné la plupart d’entre elles, McLaren et Ferrari ont rattrapé leur retard de manière impressionnante et on s’est positionné comme la 4ème force."