Ross Brawn a admis aujourd’hui que Mercedes GP ne maitrisait pas encore totalement son aileron arrière ajustable (DRS). Le flux d’air autour de l’aileron ne fait pas toujours ce qui est attendu de lui lorsque l’aileron revient dans sa position d’appuis maximum.
"Le mécanisme fonctionne mais il semble que le flux d’air ne revienne pas tout de suite se coller sur l’aileron arrière. Il y a une instabilité de 2 à 3% et cela perturbe les pilotes. Le temps que le flux vienne se coller de nouveau à l’aileron pour redonner les appuis est trop important. On a testé des modifications depuis Melbourne et cela semblait marcher lors des essais libres. Mais en qualifications hier, le problème est revenu," explique le directeur de l’équipe.
"C’est arrivé dans plusieurs virages pour Michael comme pour Nico. Cela est évidemment plus embêtant en essais qu’en course, puisqu’en course on ne peut l’utiliser qu’une fois durant le tour," ajoute Brawn.
Le problème c’est que les ingénieurs de Mercedes GP ne comprennent pas encore ce qui se passe. "Le problème de la séparation du flux d’air est connu, cela peut arriver en cas de vent latéral. Mais cela ne devrait pas se produire avec notre système. Nos modifications nous ont coûté un peu de performances mais l’aileron arrière était plus stable... jusqu’aux qualifications. Il va falloir voir ce qui se passe."
Brawn pense que le dessin de l’aileron est peut-être à revoir. Il conclut : "un aileron c’est toujours un compromis, et pas seulement une question d’appuis ou de traînée. Tout cela est évalué en soufflerie. Notre gain en vitesse de pointe est très important lorsque le DRS est actif mais on a cette instabilité. Ce n’est pas nouveau mais cela nous a repris par surprise, au mauvais moment."