En 2017 à Singapour, Lewis Hamilton n’avait pas la voiture la plus rapide mais avait profité du chaos du départ pour remporter une victoire inattendue. En 2018, Lewis Hamilton a encore gagné, mais le contexte fut tout autre : le pilote Mercedes a signé une pole autoritaire, avec six dixièmes d’avance sur Sebastian Vettel, et a contrôlé la course le lendemain.
La Mercedes a fait des progrès de géant sur ce circuit de Singapour, alors qu’elle y peinait depuis 2015.
« Singapour fut notre bête noire pendant plusieurs années, donc je ressens quelque chose de spécial après avoir gagné ici, avec le rythme que nous avions » se félicite Toto Wolff.
« Toute l’équipe a travaillé très dur pour comprendre notre voiture, surtout depuis notre défaite à Spa. Et ce résultat montre à quel point notre travail a payé. »
« Il s’est passé beaucoup de choses ce week-end. Lewis a signé un tour étincelant en qualifications. En course, ce fut un jeu d’échecs pour gérer les pneus. Et il y a eu quelques moments chauds dans le trafic. Mais à la fin, nous avons marqué plus de points que nos rivaux dans les deux championnats : c’est un résultat vraiment satisfaisant. »
« Il faut attendre prochainement de nombreuses discussions au sujet des drapeaux bleus, car les retardataires ont eu une grande influence sur la course de nos deux pilotes. Les pilotes doivent en discuter entre eux, mais peut-être qu’il y a un moyen d’optimiser la gestion des drapeaux bleus sur circuit urbain. »
« De notre côté, nous pouvons être heureux de ce week-end très solide. Nous menons aux deux championnats, mais cela ne change rien à notre état d’esprit. Nous savons que la situation peut évoluer très rapidement à notre détriment. »
James Allison, le directeur technique, doit être conquis par la performance de sa création sur un circuit qu’elle n’aimait pourtant pas les dernières années.
« C’est un sentiment merveilleux de satisfaction pour toute l’équipe. Nous savons que nous avons fait du bon boulot ici. Nous avons surtout solutionné les faiblesses qui nous avaient handicapés sur ce circuit depuis pas mal de saisons, et avons validé beaucoup de théories et d’analyses sur les raisons expliquant nos difficultés ces dernières années. »
« Ce sport peut vous mettre un coup au moral, ce fut le cas à Spa récemment. Mais il y a des jours, comme durant ce Grand Prix, qui nous rappellent pourquoi nous sommes si chanceux de travailler en F1. Mais ce sentiment ne dure que 10 minutes : ensuite, nous commençons à nous inquiéter pour la course de Sotchi, parce que la concurrence est désespérément solide, et les courses restantes vont proposer des défis très divers. »