Les espoirs de titre pour Nico Rosberg se sont éloignés dimanche à Monza, puisqu’il était contraint à l’abandon pendant que son coéquipier et rival Lewis Hamilton s’imposait. Le Britannique disposait pour la course de la toute dernière mouture du propulseur Mercedes, alors que Rosberg devait, suite à un problème sur son nouveau bloc, se contenter d’utiliser un ancien moteur en fin de vie, qui devait d’ailleurs rendre l’âme à trois tours de l’arrivée.
« Nous avons introduit la version 4 de notre moteur parce que nous voulions voir si la direction qu’avait pris notre équipe de développement était la bonne, déclare le directeur de Mercedes, Toto Wolff. Les tests de fiabilité étaient assez poussés mais pas encore terminés. C’était un peu risqué et nous avons vu ce qui est arrivé à Nico. »
« Nous allons voir si nous pouvons sauver son nouveau moteur, qui a été victime d’une casse d’une pièce externe, lié au refroidissement. Cette pièce est utilisée depuis de longs mois maintenant et n’a rien à voir avec l’évolution du moteur. »
Au lieu de chercher la puissance brute, les modifications avaient pour but d’explorer des pistes pour 2016.
« Vous avez clairement constaté que Ferrari s’est rapprochée avec son nouveau moteur, mais le nôtre emprunte des voies nouvelles pour sa mise au point. Il y a d’autres choses que la performance pure derrière et ce n’est pas une révolution par rapport à la version précédente, seulement un test pour voir si nous poursuivrons le développement sur cette voie. Il nous faut jauger des progrès potentiels à moyen et long terme. »
Anticipant une concurrence plus rude en 2016, Wolff souligne que l’introduction du moteur était un véritable pari.
« Avec du recul, nous avons perdu une voiture et Nico de précieux points. Mais le championnat est relevé et le sera encore plus l’année prochaine. Alors plus tôt on peut jalonner le chemin, mieux c’est. »