L’écurie Mercedes, par la voix de son avocat Paul Harris, s’est défendue d’avoir enfreint une quelconque règle, en l’occurrence l’Article 22 du code sportif de la FIA. L’avocat a avancé comme argument que le test en question était un test Pirelli, et non un test Mercedes.
L’Article 22 établit qu’un test est n’importe quel roulage qui ne fait pas partie d’un évènement organisé par l’une des équipes engagées dans le championnat. Et c’est là-dessus que Harris a insisté, sur le terme « organisé par », a-t-il déclaré. « L’essai n’a pas été organisé par Mercedes, il est irréfutable qu’il a été organisé par Pirelli ».
Harris a ajouté que Pirelli a organisé, conduit et payé le test, et que Mercedes n’a fait que suivre les consignes du manufacturier italien. « C’est même confirmé par Pirelli, toutes les personnes présentes ce jour-là se sont montrées unanimes sur le déroulement du test, qui le faisait, et qui en avait la responsabilité. C’est indéniable que Pirelli a organisé ces essais ».
Il apparaît, d’après l’avocat, que Ross Brawn et Ron Meadows ont eu la permission d’effectuer ce test par Charlie Whiting et l’avocat de la FIA, Sebastien Bernard, qui auraient autorisé l’usage des voitures de l’année en cours. Mercedes clame que le point de vue montrant que le test était organisé par Pirelli est visible dans l’échange d’e-mails entre Bernard et Whiting.
Dans un e-mail daté du 3 mai, que Whiting a écrit à Bernard, il écrit : « De mon point de vue, un tel essai ne doit pas être organisé par une des équipes, ça doit être présenté comme ayant été organisé par Pirelli. On pourrait se positionner sur cet avis ? » Ce à quoi Bernard a répondu « Bien sûr nous pourrions nous positionner sur cet avis, ce n’est pas un test organisé par une des équipes », mettant à mal la potentielle brèche ouverte par Mercedes dans l’Article 22.