Chez Mercedes on était très tendu sur le muret des stands pendant les dix derniers tours du Grand Prix de Bahreïn, Lewis Hamilton et Nico Rosberg se livrant à une superbe passe d’armes en tête de la course. Les deux hommes ont terminé la course, dans cet ordre. Toto Wolff est évidemment soulagé mais il n’en attendait pas moins.
"Nous avions confiance en eux. Ils savent d’où vient l’équipe et qu’il est important de ne pas risquer de salir l’image de Mercedes. Nous représentons une marque énorme sur le plan mondial donc ils savent ce qu’ils doivent faire. Et ils l’ont fait de manière fantastique et spectaculaire. Je suis heureux," déclare le patron autrichien.
Et Mercedes les laissera se battre jusqu’à la fin de la saison. "Oui, à moins que nous commencions à voir des morceaux d’ailerons avant voler ! Nous nous réunirions alors à nouveau mais pour l’instant tout va bien alors continuons comme ça. Nous voulons des pilotes de course."
Wolff admet avoir eu des doutes. "Dès le départ, au 3ème virage. C’était chaud entre eux ! Je me suis dit ’Pourvu que ça ne dure pas 57 tours comme ça’. Lewis a pris de l’avance mais la voiture de sécurité est intervenue. J’ai eu de nouveaux doutes mais nous avons bien fait de leur faire confiance. Je savais que Nico pense aussi au championnat et qu’il n’allait rien tenter de suicidaire. Quel spectacle !"
Quant à la phrase lancée par Paddy Lowe (que les deux voitures soient à l’arrivée), "c’était juste un rappel pour qu’ils n’oublient pas ce que nous avions déjà discuté. Se battre est possible mais dans le respect de l’équipe et de Mercedes. Nous en avions déjà parlé avant Melbourne."
"Honnêtement, nous pensions que Nico finirait par passer Lewis grâce à sa stratégie et ses pneus tendres. Lewis a résisté de manière splendide," conclut Wolff.