Avant les fêtes de fin d’année, du côté de Red Bull, on a encore émis des doutes quant à l’utilité du règlement 2019 de la Formule 1.
Helmut Marko avait souligné un coût de 15 millions d’euros en recherche et développement sur les châssis et la nouvelle aérodynamique pour des résultats qui s’annoncent assez restreints pour le spectacle en piste selon lui.
Christian Horner en avait lui rajouté une couche. "Est-ce que cela améliorera les dépassements ? Peut-être un peu, mais pas de façon tangible."
Il avait surtout peur de voir les écarts grandir. "Inévitablement, certains réussiront, certaines équipes se tromperont. Normalement, les écarts devraient être différents entre les équipes. La meilleure façon d’obtenir une grille de départ serrée, c’est la stabilité, et le niveau des équipes convergera," indiquait-il.
Horner s’en était surtout pris à Mercedes et Ferrari, qui ont soutenu les changements souhaités par Ross Brawn et la FIA, sur la base de recherches fournies par ces deux grandes équipes.
"Malheureusement, Mercedes et Ferrari l’ont soutenu à travers le groupe de stratégie et ces changements ont été votés. Avec le recul, je pense que toutes les équipes reconnaîtraient maintenant que ce n’était peut-être pas la bonne chose à faire," ajoutait le patron de Red Bull Racing.
Toto Wolff, directeur de Mercedes F1, a répondu et a expliqué pourquoi il avait soutenu ce changement.
"Je rappelle d’abord que nous avons tous voté en faveur de ce changement. La FIA et Liberty ont mis beaucoup d’efforts pour écrire ces règles. Et nous, chez Mercedes, nous ne voulions pas bloquer. C’est pourquoi nous avons voté en faveur."
"Nous aurions pu rester sur nos positions, après tout nous maitrisons ce règlement depuis 2017. Mais nous avons senti que cela pourrait bouleverser un peu la grille. C’est une opportunité comme un risque. Bien entendu, le jeu est maintenant de retrouver le plus d’appuis aérodynamiques possibles."
"Nous avons accepté le défi. Je suis curieux de voir où nous en serons quand nous serons sur les circuits. Combien nous avons perdu, ou même rien perdu peut-être."