Après la domination de l’équipe Red Bull ces quatre dernières années, se dirige-t-on vers une domination sans partage de l’écurie Mercedes ? Le constructeur allemand ne cache pas que c’est bel et bien l’objectif.
“Oui, c’est sans aucun doute notre objectif,” confirme Toto Wolff, le patron de la compétition chez Mercedes. “On peut y arriver seulement en faisant bien notre travail. Mais il y a bien sûr d’autres équipes qui vont essayer de nous battre, notamment Red Bull et son directeur technique Adrian Newey. Il y a aussi James Allison chez Ferrari, ils sont très ambitieux. Nous devons donc nous maintenir à notre niveau actuel et continuer à progresser, autant sur le plan individuel qu’en tant qu’équipe.”
La F1 a toujours été dominé par l’une ou l’autre équipe. “Nous avons vu cela avec Benetton, Ferrari, McLaren, Williams et Red Bull, mais nous n’allons pas trop regarder ces statistiques, car cela ne fait pas gagner des courses,” poursuit Wolff.
“Nous devons avoir une stratégie intelligente, nous devons renforcer notre organisation. Nous avons quelques personnes très compétentes, mais nous voulons faire encore mieux dans certains secteurs. Lorsque tout sera en place, je pense que nous pourrons rouler aux avant-postes pendant plusieurs années. Mais il y a une différence entre les équipes qui roulent aux avant-postes et celles qui gagnent. Notre objectif est de gagner,” poursuit Toto Wolff sans surprendre personne.
L’équipe Mercedes veut gagner des courses et des championnats, mais elle a deux pilotes qui veulent en faire autant et cela crée de grandes tensions comme nous avons pu le vérifier la semaine passée à Monaco.
“Ils (Hamilton et Rosberg) sont très compétitifs et nous avons vu leurs relations évoluer depuis le début de la saison. C’est normal, car ils sont collègues plutôt que des amis. La chose la plus importante est qu’ils se respectent l’un l’autre. Nous passons beaucoup de temps à étudier tous les scénarios, mais pouvons-nous éviter un incident en course ? Non. Nous allons tout faire pour que cela n’arrive pas, mais cela ne me fait pas passer des nuits blanches,” ajoute le patron autrichien.