Sam Michael, le directeur sportif de McLaren, a fait un constat très clair : la gestion fine des pneus Pirelli profitent aux pilotes les plus expérimentés du plateau. Plus que jamais en Formule 1 il faut savoir aller vite... et réfléchir en même temps.
"Prenez la Chine : le top 5 était constitué de 5 champions du monde et ce n’est pas un accident," affirme l’Australien. "Cela signifie que pour le moment la F1 est devenue affaire de réflexion. Les 10 meilleurs pilotes des 5 meilleures équipes sont tous très rapides et talentueux mais ce qui les sépare c’est leur expérience et leur faculté de s’affranchir de différentes situations."
"Pendant 20 ans nous avons eu des courses sprint en F1, à fond sur les pneus, même avec les arrêts aux stands et des choses comme les ravitaillements. Avant les ravitaillements, avant que je n’arrive en F1, c’était un peu similaire à maintenant. Vous tentiez de faire toute la course avec un seul arrêt, voire aucun, en préservant les pneus."
Avec l’expérience, les pilotes les plus âgés du plateau ont un avantage. "Ils peuvent utiliser 10 à 15 ans d’expérience et autant de situations différentes pour changer ce qu’il faut pendant une course. Ils savent ce qu’il faut faire grâce à leurs erreurs passées."
McLaren est dans cette situation avec Button d’un côté et Perez de l’autre. "Ce n’est pas évident pour les jeunes de s’adapter. Heureusement Sergio peut apprendre de son équipier. Mais pour d’autres équipes sur la grille qui n’ont que des jeunes, c’est une situation très difficile."