Dans sa nouvelle autobiographie, Jenson Button se rappelle quelques uns de ses plus marquants souvenirs. En mémorialiste de la discipline, le Britannique ne peut manquer d’évoquer le cas Michael Schumacher. Pour le champion du monde 2009, l’Allemand, parfois décrié, était « viril mais correct » dans son comportement.
« Il était un pilote rude, mais toujours juste avec moi. Il n’a jamais rien fait de malhonnête en course ; il m’a poussé à mes limites, mais il n’a jamais dépassé les bornes. C’est une personnalité controversée, pour sûr, il suffit de demander à Jacques Villeneuve et Damon Hill. Mais c’était toujours amusant de se battre avec lui, en particulier quand vous le voyiez dans vos rétroviseurs… »
Michael Schumacher a remporté ses premiers titres avec Benetton et Jenson Button a justement connu Flavio Briatore, une autre personnalité controversée des paddocks, dès son arrivée chez Benetton en 2001. Le pilote britannique a été surpris de voir que l’Italien voulait qu’il gagne dans la Benetton, « ce qui était impossible dans cette voiture. »
« Et quand je ne gagnais pas, il commençait à ne plus être amusant, et chi… Il était particulièrement direct dans les médias, en particulier quand votre course avait été mauvaise, ce qui était assez souvent le cas cette saison-là. »
« Juste avant Monaco, il a dit à la presse qu’il pensait que j’étais un ‘playboy paresseux’. Dans le dictionnaire, il est écrit que le ‘playboy’ est quelqu’un de riche qui passe son temps à s’admirer, se comportant de manière irresponsable, et ayant des mœurs légères. »
« Riche, d’accord. Mais je n’étais pas paresseux et je ne passais pas mon temps à m’admirer, certainement pas dans une Benetton, parce que c’était une année misérable selon les standards de tout le monde. Et avoir des mœurs légères… ce n’est pas vrai non plus ! Flavio voulait simplement être malpoli. Aussi affectif, peut-être. Mais je pensais que Ses commentaires étaient irascibles, enfantins, et inutiles. Et pire que ça : ils m’ont vraiment atteint. »