La technologie a toujours été un aspect fondamental de la Formule 1. Les ingénieurs et les scientifiques impliqués dans la conception et le développement des voitures de course les plus rapides de la planète ont besoin des meilleurs outils pour rester à la pointe de cette course à l’innovation. Dans cette optique, les solutions Microsoft Dynamics 365 ont accompagné Renault F1 depuis le début du partenariat en 2012.
L’éventail des solutions métier Microsoft est bien intégré à l’équipe d’Enstone, qui a gagné en agilité et en maîtrise des coûts en déplaçant certaines de ses opérations dans le cloud.
Depuis son retour en tant que constructeur en 2016, Renault F1 repousse les frontières de la technologie avec Microsoft. Pierre d’Imbleval, directeur des systèmes d’information de l’équipe, possède une vision claire du potentiel Machine Learning d’Azure pour l’intelligence artificielle, et de HoloLens pour la réalité augmentée.
« L’intelligence artificielle devrait être la prochaine rupture en matière de transformation numérique », explique-t-il. « Beaucoup de choses peuvent arriver sur un tour de 90 secondes. Nous avons maintenant plus de 200 capteurs dans la voiture. Combinés en canaux virtuels, des milliers de flux d’information sont envoyés vers le garage. Des robots appliquant des algorithmes peuvent traiter ces données beaucoup plus vite que des êtres humains. Le potentiel d’avoir un moteur d’intelligence artificielle, qui cherchera le meilleur comportement entre les canaux et les modèles d’identification, est énorme. »
« Nous devons aider à prendre les meilleures décisions dans le laps de temps le plus court possible », poursuit Pierre. « L’intégration de l’AI améliorerait non seulement la performance en course, mais elle permettrait également d’identifier les facteurs provoquant des problèmes. Cela irait dans le sens de la fiabilité, un autre aspect fondamental de la compétitivité en Formule 1 ».
Pierre d’Imbleval prévoit la mise en place de l’AI côté piste "dès la saison prochaine".
Ainsi, la Machine Learning d’Azure peut aider à prévoir la dégradation des pneumatiques, afin d’ajuster précisément les réglages de la voiture d’une piste à l’autre, ou bien de corréler les données lors du processus de développement aérodynamique, entre la conception 3D et les résultats des essais en soufflerie.
D’autres domaines d’ingénierie bénéficieront également d’un environnement de réalité augmentée. Les ingénieurs informaticiens explorent la possibilité d’utiliser Microsoft HoloLens pour visualiser les flux d’air et les perturbations sur les courbes complexes de la carrosserie de la R.S.17.
La réalité augmentée est également évaluée comme une aide pour les techniciens, lors des phases d’assemblage particulièrement complexes.
La vision de Pierre ne se limite toutefois pas aux applications purement techniques. « La technologie est là pour permettre aux fans de visualiser des informations sans quitter la piste des yeux. Peut-être qu’un jour, nous verrons une tribune pleine de gens portant les HoloLens, regardant une course avec beaucoup plus d’informations que ce dont ils rêveraient aujourd’hui », conclut-il avec un grand sourire.